lundi 4 janvier 2010

Stefan Sehler


Pour mon premier post sur ce blog je vais vous parler du peintre berlinois Stefan Sehler exposé à la galerie Baumet-Sultana. Ici on parle bien « du » travail de Selher puisque il n’y a qu’une œuvre présenté dans la galerie. Un objet monumental de 4 mètres de long, une « peinture » qui aborde l’art du paysage d’une façon tout à fait singulière.

On est bien loin ici des œuvres de Constable ou de l’école de Barbizon, pour ainsi dire il est assez difficile de définir le travail de cet artiste, autre qu’une simple représentation il offre une trace, une empreinte picturale entre peinture et photographie, qui amène le paysage dans une forme grandiloquente qui déstabilise.

Le travail de Sehler est troublant, il offre au premier regard un réalisme saisissant, mais se révèle doté d’une composition confuse propre à une certaine abstraction.

L’œuvre a pour dimension 205x405cm et profite de son format pour livrer une double lecture au spectateur.

De loin l’œuvre offre un rendu photographique, un paysage qui, certes semble quelque peu irréel dans sa composition en forme de miroir, mais reste néanmoins convaincant dans sa force de suggestion.

Alors cette gigantesque vision florale en appelle forcément à la contemplation, ne serait-ce que par son format, et impose le déplacement du spectateur au plus près du support pour suivre et comprendre la genèse de ce tortueux paysage.



Et c’est ainsi le regard perdu au plus profond de la peinture que tout mimétisme disparait au profit d’une lecture abstraite. Tous les éléments florales se révèlent être des taches grisâtres mêlant noir et marron dans des formes plus ou moins entretenues. Ces formes qui semblaient si proche de la photographie se révèlent être un mélange de taches informelles, et sa composition miroir rappelle alors d’autant plus un effet « Rorschach ».

Et si l’illusion du paysage marche si bien d’un regard global c’est surement que la nature se prête très bien à une forme d’abstraction puisqu’elle-même est soumit à une évolution plus ou moins chaotique.

Dans son accumulation picturale Sehler ne fait pas que suggérer le paysage, il construit mentalement une nature de toute pièce, et fait exister sa peinture dans sa propre évolution et construit ainsi un parallèle qui anime avec encore plus de force sa vision, « son abstraction de paysage ».


Mutt.

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