vendredi 30 avril 2010

HEY !


HEY ! est le nouveau bébé de Ankama Editions (voir article précédent)

C'est un mook trimestriel (mot valise : book + magazine) de 144 page en papier glacé sans aucune pub et bilingue anglais/français et il coûte 17.90 euro mais les vaut largement. Le premier numéro est sorti le 18 mars 2010. Je n'ai pu me le procurer qu'à la Ankama Convention #5 à Paris ces 17 et 18 avril 2010.


L'édito est signé de Julien & Anne, ce sont eux les instigateurs du projet. Ils sont à la tête d'une équipe de véritables passionnés : journalistes, peintre, graphiste, musiciens, tatoueur...

Dans leur magazine, ils écrivent donc sur ce dont on ne parle pas en France et pour être franche, ça me manquait. J'avais quelques livres, du weirdo deluxe, des BD de Debeurme, de Crumb. Mon refuge c'était l'Abum où je pouvais trouver des livres et des revues étrangères sur la pop cultur ou les art toys... mais nous savons tous que le livre est voué à sombrer dans les abîmes du temps et puis merde, la France des vieux cons faut que ça finisse un jour. Alors que là, une revue, qui va sortir régulièrement et nous parler de la vraie actualité de l'art d'aujourd'hui (c'est vrai, Messager, Boltanski, Orlan je m'en fout !) c'est un cadeau tombé du ciel.

Parlons franchement : cette revue est si riche que je n'ai pas eu le temps de la terminer. J'ai cependant directement sauté sur l'interview de Ludovic Debeurme, un peintre et dessinateur, auteur entre autre de Ludologie et Le Grand Autre doublé d'un excellent guitariste. L'interview, comme tout le reste de la revue, est doublée d'une version en anglais et la qualité des reproduction est telle qu'on croirait presque pouvoir toucher le grain du papierou faire baver le crayon avec ses grosse mains grasses pleines de doigts.
On y parle également d'artistes de tout bord comme par exemple Steph Cop sculpte habilement des fétiches en bois à la tronçonneuse. Pour illustrer cet article en double page, une photographie fidèle de l'une des œuvres de face et de dos laissant au spectateur la liberté (relative puisqu'une image ne remplacera jamais l'objet réel) d'apprécier le travail jusqu'aux petits détails. Il y a aussi l'histoire de "l'art du paño", un art carcéral mexicain apparu dans les années 40. Des détenus illettrés privés de papier et de crayons ayant trouvé le moyen de communiquer avec l'extérieur ou d'avoir des monnaies d'échange en dessinant sur leurs mouchoirs.
Il est vrai qu'à première vue, si on veut vraiment être tatillon sur ce point, la revue HEY ! semble destinée à un public massivement masculin (bien que je sois une fille et que je m'en moque), suite à la visite de Yoko Fukushima dans notre cours, j'arrive à faire le parallèle avec l'article "Fil & Formes" traitant de l'art de la broderie adaptée à l'art d'aujourd'hui (j'avoue que ma remarque est sexiste :D ), des artistes comme Aurélie William-Levaux, Aya Kakeda, Lebas Delaine, Sandrine Pelletier, Cécile Jarsaillon, Isabelle Boinot, Mark Newport, Chicken, David Mecalco, Cécile Jarsaillon, Michael Roy n'utilisent ni crayon ni pinceau mais du fil et des aiguilles et le nombre d'artistes sus-cités en fait autant d'identité artistique différent, de la broderie purifiée d'Aurélie William-Levaux (Les yeux du Seigneur, 2009) aux canevas pornographiques de Chicken (Jolie Broderie, 2007) en passant par les broderies sur couverture de comics de Mark Newport (Spiderman 206, 2005)...

Voilà un avant goût certes succinct de cette revue, mais le mieux que je puisse faire est de vivement vous conseiller de vous l'acheter ou vous la faire offrir (si ce n'est que vous êtes obligés sinon je vous maraboute). Vous trouverez sur le blog de la revue (à visiter d'ailleurs !) un pdf des librairies où vous pourrez vous la procurer. Vous y trouverez également les actualités de la Revue et des bons événements à voir.

Yondas
228455

Ankama - une entreprise, des artistes

J'ai aujourd'hui décidé de parler de la société Ankama, article qui me servira par la suite d'écrire sur une toute nouvelle revue d'art de Ankama presse : HEY !


Ankama est une société française fondée en 2001 par trois amis. Elle s'est vite distinguée comme une société créatrice de jeu vidéo. Elle est la première a avoir développé un MMORPG (meuporgue pour les largués ou Massively Multiplayer Online Role Playing Games pour les gens normaux) entièrement en flash appelé Dofus qui a vu le jour en 2003 et dont la sortie officielle date de 2004. C'est là que commence véritablement l'aventure Ankama.

Des années ont passé, Ankama s'est considérablement agrandie. Elle a multiplié ses activités, non seulement dans le domaine du jeu vidéo mais aussi dans la presse, l'édition, l'animation, le web, la musique, l'événementiel, etc.

Ankama se décline désormais en différentes branches d'activités : Ankama Games, Ankama Presse, Ankama Éditions, Ankama Animations, Ankama Music, Ankama Events, Ankama Play et j'en oublie sans aucun doute.

Pourquoi parler d'Ankama dans un blog destiné à parler d'art ? Et bien parce que j'estime que sa place y est légitime : travaillent pour Ankama un nombre non négligeable de personnes ayant eu des formations artistiques plutôt poussées.
Simple exemple : Maliki, auteur de bande dessinée du même nom édité chez Ankama éditions et character designer sur le jeu et la série Wakfu a obtenu sa licence d'Arts Plastiques à... paris 8 ! et a terminé sa formation aux gobelins ou encore Benoit Laigle (Ben Pirate) qui est responsable du pôle graphiste sur le jeu Wakfu, il a fait Arts Appliqués et d'Expressions Plastique à l'ESAAT à Roubaix puis Atelier BD de l'académie des Beaux-Arts de Tournai.
On retrouve un grand nombre de ces jeunes artistes (moyenne d'âge 30 ans, tous nés entre 1975 et 1984) dans un livre de Ankama éditions : How To Art où l'ont peut apprécier leur travail sur l'univers de Dofus et Wakfu, des conseils, mais aussi un grand nombre de leurs créations personnelles qui sont parfois à des miles de ce que leur métier exige d'eux. C'est probablement la qualité du casting qui fait d'Ankama autre chose qu'une simple entreprise qui produit de l'image ayant pour vocation de faire cracher du flouze aux parents des petits enfants.

Je pense qu'un article est trop court pour exprimer selon moi le rôle d'Ankama dans la vie et la carrière de beaucoup de jeunes artistes résidant en France, mais je vais essayer de faire court et précis.

Bien que les activités de Ankama Games soient conspuées par une grande majorité des gens de ma génération (et ne parlons pas des viocs), je pense qu'il faut accepter cette forme de professionnalisation de l'artiste. Ankama prouve qu'être artiste aujourd'hui ne veut pas forcément signifier être un vieux barbu tâché de peinture qui s'extasie devant un gribouillage dégoulinant de peinture à l'huile au fond d'une cave mal éclairée et mal aérée mais qu'un artiste peut être considéré comme artiste même s'il va au travail tous les matins, qu'il rentre le soir après 8h de labeur et qu'il touche un vrai salaire à chaque fin de mois ainsi que des RTT. Par ailleurs, il n'y a chez Ankama, et le livre How To Art en est un bel exemple, pas la volonté de soumettre l'artiste au joug d'une charte graphique. Elle semble donner la chance à chacun de continuer d'exprimer leur identité graphique et aussi la chance d'être connu et reconnu par le public.
Dans un cours sur l'art dans le jeu vidéo, nous avions émis le problème du jeu vidéo comme art, de comment considérer le jeu vidéo comme une œuvre d'art si on ne peut pas y localiser une patte, ni y reconnaitre un auteur ? Qui peut me nommer un level designer de chez Blizzard ? Idem chez Ubisoft ? Par contre, des "artistes" d'Ankama, je le peux et pas qu'un seul, nous avons tous très facilement accès aux noms et aux œuvres de chacun d'entre eux. Et je pense sincèrement que la différence est là.

Yondas
228455

Willy Ronis à la Monnaie de Paris


Lors d'une interview à France culture de 2009 diffusée dans l'exposition à l'Hôtel de la Monnaie de Paris ,on entend un Willy Ronis de 99 ans parfaitement alerte qui verrait bien pour ses cent ans une belle exposition de l'oeuvre de sa vie.


Cette exposition posthume (puisqu'il est décédera juste avant ) est donc en quelque sorte celle qu'il aurait aimé faire. Née en 1910 , il a traversé le siècle avec son appareil "vibrant" des clichés qu'il pouvait "voler" en dehors du temps accordé à son travail de photo-reportaire.

A quatre vingt dix neuf ans il est un homme simple ,loin des tambours et des trompettes ,il est heureux simplement d'avoir fait quelques bonnes photos.


Cette sélection de clichés dont certains méconnus est intitulée "poétique de l'engagement ". On trouve quelques photos d'ouvriers en grève ,il est question par moment de la déshumanisation de la société. Rappelons que lui même était au parti communiste et adepte de l'autre utopie de son temps , l'humanisme qui ce reflète dans les thèmes abordés dans ses photographies : l'homme de la rue , l'homme du travail,plus particulièrement l'homme démuni ainsi qu'une série de nus féminin et de photos de famille prises lors de "repos dominicale".


On est attiré par quelque chose d'aérien, de tendre envers les sujets; les compositions sont construites de manière très harmonieuses et ces "tranches de vie ordinaire" comme il les nommaient ont quelques choses de plus intemporelle et poétique finalement, que l'ordinaire.Ces instants suspendus ,volés au temps recèlent une mélodie qui touche dans l'immédiat. il y a bien souvent dans ces photos une incongruité qui renversent les choses et nous plonge dans l'imaginaire. Une belle exposition.


Willy Ronis - une poétique de l'engagelent

du 16 Avril au 22 Août à la Monnaie de Paris.

5 euros pour les étudiants.



Rosane 249901

(Licence 3)

Yoko Fukushima




Vendredi 26 mars 2010, heure 15h00 , nous recevons enfin une artiste femme dans notre cours -encore si ce détail a une importance, nous verrons cela plus tard-.

Yoko Fukushima est une artiste japonaise d'une trentaine d'année. Son travail très pertinent, est intéressant pour plusieurs raisons : outre la qualité plastique de ses oeuvres , la richesse, la diversité des médiums employés (coutures,broderie,

dessins,installations,vidéo) il suscite des questionnement de différents ordres , parfois au delà de l'oeuvre elle même.


La plus part des oeuvres de Yoko Fukushima ont comme support d'expression le corps et cultivent l'ambiguïté. Des poissons morts brodés de petites perles délicates(qui n'est pas sans rappeler "les pensionnaires " de Annette Messager ).Une culotte en dentelle tâchée de perles rouges de sang.Des forme sobre,organique,une fragilité apparente qui dissimule une violence contenue. On peut mettre cela en relation la pratique du bondage (photographies d'Araki) ou de façon plus générale la mentalité de la culture japonaise ..


Avec cette tâche de sang "cristallisée", l'artiste semble magnifier un tabou du corps féminin(les menstruations). Elle le dédramatise , rend séduisant ce qui suscite habituellement le dégoût , ouvre une dimension poétique. Au de la de la simple provocation, l'artiste nous raconte la peur de la perte de ses petits bouts de corps (sang, cheveu, ongles, peau...) , petits bouts de soi qu'elle s'entête à conserver méticuleusement dans des bocaux comme des petits fétiches ,que ce soit ses larmes ou ses ongles, à moins qu'elle ne fige la chute de ses cheveux en les brodant sur sa chemise ou ne les range dans une valisette. Une façon comme une autre d'interférer le processus du cycle de la vie. Peut on voire cela comme une forme d'auto-portrait ,un auto-portrait pas d'une personne mais d'une femme?Est ce de l'art "féminin" ?Tout artiste identifiée comme une femme fait elle de l'art "féminin"? Ce terme a t' il une réel légitimité?C'est cette même problématique que suscitait l'exposition semi-permanente "elle@centre Pompidou" à Beaubourg. Le sujet du corps dans son intimité est il l'apanache des femmes?Il y a t-il des artistes hommes qui parlent de leurs propres corps?Si il existe bon nombre d'artiste homme utilisant le corps comme sujet ou support ,(modifications corporels ,questions identitaires ...) ces oeuvres ont des valeurs universelles puisquelles traitent de l'identité del'"humanité" et pas de l'identité masculine...Il y a bien une exposition que j'ai perçu comme de l'art "masculin" même si elle n'était pas présentée comme telle , celle de Philippe Perrin à la Maison de la photographie.L'artiste s'y invente une légende "noire et dorée " ,se mettant tour à tour comme un célèbre gangster. comme pour tourner en dérision les attributs du stéréotype du "mâle" occidentale" : flingue énorme , couteaux géant ,sculpture de bagouse à échelle 3000 , balles alignées comme des phallus (analogie plus qu'évidente) , accessoire d'une pseudo puissance virile. Mais tout à coup "art masculin" sonne très décridibilisant . De plus dire qu'il y ait un art "féminin " sous entant l'existence d'une communauté de femme qui travaillerait "à part" ,sans homme ce qui est quand même loin de la réalité . Vaste question à poursuivre..


Partie du japon il y a 13 ans par manque de libertés créatrices liés aux nombreux tabous du corps ,Yoko Fukushima y a suivit une formation de designer textile dont elle tient son savoir faire technique avant de vivre en France ,le pays des surréalistes, pour étudier aux Beaux arts de Versailles. A ce jours l'artiste a participé à de nombreuse expositions collectives mais n'en n'est qu'a sa première exposition individuelle. Elle ne vit pas de sa production artistique mais de "petits boulots" (j'ai cru comprendre qu'elle travaillait comme brodeuse dans un atelier...sympa le "petit boulot") mais dit ne pas tenir à en faire une source de revenue.


Même si j'ai du être très attentive pour cerner tout ce qu'elle disait , c'était assez plaisant de ne constater qu'un artiste peut réussir à exposer (ce qui entraîne toutes les démarches à faire pour y parvenir ) même s'il n'a pas le talent d'un oracle (ou d'un très bon vendeur de chaussette) Son comportement était en adéquation avec son oeuvre, une Jean François Boclé femelle n'aurait certainement pas fonctionner.



Rosane 249901

(licence 3)



ENTRISME

Entrisme est un magazine alternatif de jeunes gens regroupant divers activités culturelles (musiques, littérature ,mode etc..) . La présentation sur leur site http://entrisme.free.fr/, sorte de manifeste, le dit très justement : "l’enjeu est ici d’affirmer un ton différent, décalé, en rupture avec les formes consensuelles ou démagogiques en vigueur ."
Cette mouvance n'a d'autre ambition que de rayer le passé de la surface de la planète pour s'y faire une place de premier choix. En infiltrant toutes les strates du monde culturel pour le dépoussiérer et faire valoir l'éclectisme d'une jeunesse inspiré par et pour le présent. C'est dans cet esprit du ici et maintenant que se déploie toute une créativité radicale qui tiendrait une place qui se veux très sérieuse tout en n'oubliant pas son aspect dérisoire.

Ainsi chaque rubrique est précédée par une citation en gras de ses créateurs, laquelle pose un défi au sentencieux. On trouve dans ce magazine par exemple, l'esprit du D.I.Y. (do it yourself), bricolage, récup'... des textes tranchants expérimentaux, des photos comme cette série "mode" ou certains modèles montre leurs sexes comme pour se moquer d'une tendance pseudo porno-chic . Des récits d'expériences, de recherches. Des théories aléatoires avec graphique, des interviews. Des histoires de geek . Des trouvailles comme ces retransmissions littérales d'une répétition et du fascinant jeu télévisé motus. Ce magazine est un joyeux bordel foutraque aux idées foisonnantes, lesquels partent d'un sans gène, d'une provocation de l'honnêteté sans peur et sans reproche, de cette gaieté mouvante qui s'écrirait dans le bruit et la fureur; " après nous le déluge".

Entrisme organise également des concerts "sauvages" dans des lieux inadaptés (caves, loft..). Depuis peu, le groupe fait dans l'évenementiel en tant que partenaire de soirées déjà existante ou de festivale(Flash Cocotte ,Scandale! ,Make Some Noize..- je ne vais pas trop paraphraser, je ne me suis rendu à aucune -) .

Le magazine est disponible GRATUITEMENT à la la librairie agnes b.(où le dernier numeros a été crée en résidence dans la galerie) . Il n'en n'existe que quatre à ce jours , TOUS TÉLÉCHARGEABLE EN INTÉGRALITÉ sur le site http://entrisme.free.fr.

C'est gratuit ,c'est subversif et souvent drôle mais intelligent . Alors pas d'excuse.

Rosane 249901 (licence 3)

Hayao Miyazaki




Hayao Miyazaki est un grand monsieur, un monument même de l'animation japonaise et même de l'animation en règle général.
Les thèmes abordés sont l'humanité, la nature, l'écologie et la technologie.
Ces thèmes qui sont très présent dans la culture japonaise sont donc repris dans tous ces films, mais ces thèmes sont bien sur également des thèmes universels.
Ce qui est pour beaucoup selon moi dans le succès planétaire de ces films mais également des excellentes critiques de la presse mondiale en générale mais pas seulement.


L'enfance également est un thème omniprésent car il ne faut pas oublier que le studio Gibli dont Hayao Miyazaki est le cofondateur est un peu l'équivalent de ce qu'était Disney il y a quelques années encore au Japon et que donc le public type est tout de même l'enfant.
Cependant la puissance des thèmes et le non manichéisme de ces films dépassent le cadre du simple film pour enfant.


L'intérêt des films selon moi est aussi donc le non manichéisme du scénario et des personnages (comme dit plus haut)
L'humain est au centre de tout et souvent ce dernier se retrouve devant ses propres démons: avidité, violence,... Mais c'est l'humain dans sa complexité et avec ses défauts qui est peint chez Miyazaki et il n'est jamais caricaturé à outrances avec le schéma classique héros pur qui veut sauvé le monde face au méchant qui veut le détruire.

Tout est nuancé en teintes de gris, tout est subtil. "L'ennemi" est en fait souvent une facette que les gens possèdent mais qu'ils tentent d'éradiquer ou d'effacer cristalliser à travers un personnage.
Et c'est justement a travers un combat contre lui même et contre les difficultés de la vie que le "héros" se bat.

Et bien sur la réalisation n'est pas en reste, les décors sont magnifiques (de véritable tableaux peints) et l'animation est sublime où la technique "old school" cotoie l'animation numérique actuelle pour un résultat toujours impressionnant.
Mais jamais la technique est la pour faire de la technique, de "l'esbroufe".
La réalisation reste au service du film pour le meilleur et rien que le meilleur.
Et que dire des musiques dignes des plus grands compositeurs de films qui accompagnent le film?
Rien, il faut juste se taire, s'installer, écouter et bien sur regarder.






JG

C'est la vie ! Vanités de Caravage à Damien Hirst (Musée Maillol)


Je reviens du musée et qu'un mot à dire (ou 3, si vous l'entendez ainsi) : OMG (Oh My God)

Ceci n'est pas un OMG d'émerveillement, mais plutôt un OMG du style WTF (What The Fuck) tant cette expo que j'ai si longtemps attendue - si longtemps espérée, quand je me retrouvais sous des montagnes de livres traitant de la vanité à travers les siècles (soit 2 livres peu lourds - quand mon professeur de physique me disait que je prenais les taupinières pour des montagnes il avait dans ce cas précis bien raison) et que je n'y trouvais, de page en page, que frustration et désespoir - m'a laissée sur la faim (l'expo. Il faut suivre !)

Bref, on va me demander d'argumenter, donc je vais argumenter.

J'ai eu un étrange sentiment kafkaïen en me baladant dans cet espace d'exposition. Sentiment non induit par son architecture mais par cet obscur procédé d'organisation des œuvres. Je m'explique : nous arrivons dans la partie "Contemporaine" de l'expo au rez-de-chaussée (ou un poil en dessous du niveau de la Seine) où sont exposées du Basquiat, du Warhol, du Niki de Saint-Phalle, du Messager, du Hirst (beaucoup de Hirst - encore 2 ou 3 œuvres de cet artiste et on aurait presque pu croire à une expo personnelle + guest)... Bref, des gens quasiment tous morts, mais bel et bien des artistes contemporains.
Puis par un presque demi-tour rotatif chassé incliné (attention à la marche) avant gauche, on arrive dans une salle annexe titrée "cabinet de curiosités" où l'on peut voir côtoyer dans une relative harmonie des anamorphoses anonymes de XVIII-XXè s., une autre anamorphose contemporaine The Skull (P. Delvaux, 1997), des crânes académiques et des cannes en ivoire. Arrivent ensuite, ce qui semble être encore sous le joug de la thématique "cabinet de curiosité", les installations de Alberola, Rien, 1995, et des vidéos de Oursler et Canevare. A savoir le pourquoi du comment ils en sont arrivés là, cela reste un mystère.

La suite de l'expo se passe au second étage (le premier étage étant la suite et fin, mais nous ferons en dernier un tour au sous-sol pour la suite de la suite de la visite... alala la prochaine fois je louerai les services d'un sherpa) où se divise alors l'expo en deux branches à priori distinctes : "Classiques" ("Mourir à Pompéi" et "Naissance de la Vanité") et "Modernes" ("La conscience et la mort").

Alors là, nous entrons dans la quatrième dimension. Crions tous en cœur "WTF".

La visite bifurque premièrement dans la direction des "Modernes" où nous trouvons :

Picasso, Braque, Cézanne... jusque là, c'est pas trop mal... Nadar, McDermott et Mc Dough... moui ok, alors c'est de la photo on va dire que ça passe... Ernst (WTF ?), Ernest Pignon Ernest (WTF !?), Jake & Dinos, the same thing only smaller or the same size but a long way away, 2005 (WTF² !?!)... faut-il continuer ? je préfère que vous me signiez une décharge avant toute chose. Ne vous en faites pas, ya dla bonne à la fin aussi.
Bien, sortons de là, avec une tête ahurie (O_o) mais on se dit que ce ne sont que des anomalies peut-être accidentelles et que tout ira mieux après... Gag.

Quart de tour droite : la partie "Classique".
La partie classique se divise en deux thématiques : "Mourir à Pompéi" et "Naissance de la Vanité".

Mourir à Pompéi

Cette thématique débute avec une mosaïque trouvée à Pompéi et datant du Ier siècle ap. J.-C., intitulée Memento Mori, d'auteur inconnu. Puis suit l'œuvre de P. Pasqua : Crâne aux Papillons, 2006 (?!), puis trois vitrines des bijoux de Codognato, XXe siècle - avec des noms célèbres des amateurs du genre - Annunzio, Vosconti, Onassis, Elton John (la classe)... En face des dites vitrines un accrochage semblé organisé par la Sainte mère Tombola où s'alternent œuvres (peintures et photo) de S. Renard de Saint André, Vanitas, 1650 ; C. Sherman, Untilted, 1992 ; L. Maradori, Cupidon endormi, XVIIe siècle. Et pour couronner le tout, dans une petite pièce au fond, un théâtre d'ombres de Boltanski.
Ah oui, j'oubliais : un autre Hirst.

Naissance de la Vanité

La naissance de la Vanité concerne véritablement la Renaissance. Hors de l'imagerie profane des pays bas - dit "âge d'or Hollandais" ou "siècle d'or néerlandais" (en majorité sous forme de natures mortes), la Vanité prend place dans les œuvres à thématique religieuse comme symbole de la pénitence ou de la méditation et accompagne inéluctablement Madeleine, Saint François ou Saint Jérôme. Avec soulagement, il y a dans cette place Saint François en méditation, Caravage, 1602 (le coquin de Caravage sait se faire prier j'ai eu peur que Caravage soit en fait un pseudonyme de Hirst ! "Vanités, de Hirst à Hirst" ça le faisait pas) ; Saint Jérôme en méditation, P. Paolini, 1629... Et là, c'est le drame : perfidement embusqué entre un Caravage et un Paolini, Skull de S. Levine, 2007 et plus loin encore, une impression de déjà vu, Migraine de... Jake & Dinos, 2004 !

Titubant hors de la vue de ce blasphème, descendons un étage pour voir la suite et fin de l'expo (mais pas la fin pour nous, vous suivez ?)... alors heu... c'était quoi déjà ? Alors je crois... que c'était... art contemporain. Effectivement, en fait si je me souviens bien il y a pour commencer le RDC contemporain, le 2ième étage classique et moderne, puis le 1er contemporain. Voilà, nous y sommes ! "Être ou ne pas être photographié" bon alors, photo, photo, tiens bijou c'est original, photo, peinture, photo, sculpture et... photo.

Bien, bien, bien, intéressant tout çà ! Maintenant, descendons au sous-sol pour voir "la plus grande vanité du monde", The Vanitas Record de Koen Theys, une vidéo de 33.37 minutes en boucle, de 2005. C'est une vidéo reprenant le thème des vanités en nature mortes avec la symbolique principale du temps : amoncellement de livres (les connaissances), d'horloges analogiques ou à aiguilles (le temps), de bougies éteintes et de fumée (le temps et la mort en action), d'escargots (lenteur et temps - CF l'artiste), de crânes humains et d'étoffes (peut-être par soucis esthétique mais aussi un attribut de Saint-Jérôme). Niveau bande son, cette vidéo est qualifiée de "silencieuse", on entend les montres faire tic-tac, les escargots faire des bulles de bave, le coq chanter le jour, les chiens hurler la nuit, le plancher grincer. Le tout entrecoupé de deux interviews de l'artiste concernant son œuvre : les questionneurs semblent surtout intrigués par les escargots (ah les journalistes, ça s'étonne de tout sauf du plus important)... A la fin de la vidéo, la scène change : photographes et caméramans à la pelle sous fond d'un colloc' où les voix des experts et autres mondains de l'Art s'entremêlent dans des phrases quasi-identiques et où l'on n'apprend pas grand chose sur l'œuvre elle-même (bonjour, c'est beau, c'est un record, les livres, les escargots, les crânes, au revoir et merci) et puis des applaudissements à en perdre sa modestie.

Je pense en fait que cette œuvre de Koen Theys est la plus sensée, celle qui parle le mieux de ce qu'est la vraie Vanité. On pourra certes faire raconter la même chose au Saint Jérôme de Paolini mais l'organisation de cette expo étant si illogique qu'elle interfère avec le sens de toutes ces œuvres. L'exposition "C'est la vie" n'est-elle pas d'ailleurs elle-même vanité ? Dans le sens où ce travail et la bonne volonté des collectionneurs à travers le monde pour créer cet heureux événement ont été vains...

Alors puisque le temps nous est cher, avant que nous ne pourrissions, avant que les vers ne se repaissent de notre chair et que nos yeux nous tombent hors des orbites, vous pouvez outre-passer la visite (qui est une perte de temps, je le précise au cas où ça ne soit pas compris) et acheter le catalogue qui est, pour une fois, bien mieux que l'exposition. Et oui, petits veinards ! Pour seulement 38euro (attention 5% de remise en vente sur place c'est une affaire en or !) + 9 euro pour payer le droit d'entrée à la boutique qui se trouve au-delà du tourniquet sagement gardé par un viril vigile d'1 mètre 65, vous pourrez consulter des reproductions miniatures d'œuvres rangées correctement dans les catégories "classique", "moderne" et "contemporain" et en plus dans l'ordre chronologique ! Et en cadeau, 80% d'œuvres qui ne seront pas montrées dans l'expo et que vous ne verrez probablement jamais en vrai donc faites pas chier, merde !


Yondas
228455

Beat Takeshi Kitano




D'entrée des mots me viennent à l'esprit : spontanéité, folie créatrice, chaos organisé, éclectisme, esprit de l'enfance.
Notre regard est plongé dans un univers fantasmagorique et métaphorique.
Mais c'est surtout l'inattendue qui frappe durant ce voyage, Takeshi Kitano surprend.

Voulez vous connaitre les raisons de la mort des dinosaures? Ou les plans top secret de l'armée japonaise ou savoir comment un condamné à mort peut miraculeusement échapper à son destin? Takeshi Kitano nous livre ces secrets.

L' Art est ici utilisé sans complexes et sans prétention apparente.
Une impression de jovialité et de "bonheur en couleurs" se dégagent.
Des peintures cotoient des installations(souvent intéractives),ainsi que des maquettes et aussi son "théâtre" personnel qui propose des extraits de ces émissions à la télévisions japonaise.
L'enfant est quand à lui définitivement chez lui ici puisque des ateliers de dessins notamment lui sont dédié.

La fondation Cartier présente donc ce personnage hors normes et touche à tout (cinéaste, acteur, animateur d'émissions téléviséees, comique, peintre, écrivain) qu'est Takeshi Kitano.
Ou plus précisement nous invite à voyager dans l'esprit de cette homme comme nous le laisse suggérer sa statue présente comme pour nous souhaiter bon voyage.






JG

Exposition- This is the end

Galerie Issue 38, rue Quincampoix 75004 paris du 23/04/2010 au 01/06/2010









Dans le cadre de l’exposition This is the End, il y a les installations et illustrations du graphiste Sébastien Féraut (alias Niark1).
Niark1, de son vrai nom Sebastien Feraut, est de ces graphistes aux champs d’investigation multiples et qui, de fait sont sur tous les fronts. Tant mieux, nous en demandons toujours davantage. Niark1 est un artiste de renom et cela se conçoit aisément.

Son style se traduit par un détournement des codes et des valeurs, les conventions n’ont plus lieu d’être, le déjanté s’empare de tout. Les standards des différentes cultures sont réinterprétés avec toute l’audace qui lui est propre. Et cela tient toujours la route. En effet les personnages d’inspiration cartoon en sont défigurés ou plutôt transfigurés, à l’instar de l’esprit comics qui émane de son travail et auquel Niark1 ajoute une touche de burlesque.
L’espace est toujours saturé, fourmillant de bestioles diverses et variées, plus ou moins lugubres, chacun ayant son rôle dans le théâtre de son imaginaire. Pas une parcelle de la toile n’est laissée pour compte, sur chaque mm2 sera apposée sa dextérité. Dextérité d’ailleurs aussi bien manuelle que cérébrale.C’est ainsi que Niark1 sera exposé en ces lieux, à la galerie Issue.
En parallèle sera présentée l’exposition » Wooderie » des talentueux artistes lillois Amose et Eroné.

Quand la première fois j’ai vu ses l’œuvres, je suis attirée par son couleur pétillant. La forme est abstraite. Graphiste inspiré par le street art, donc les œuvres avaient l’air libre. Niak 1 donne chaque figure une souffle vital, grâce à sa création les figures sont vivantes. Les figures étrangères comme les démons, ils ont les grands yeux. Qu’est ce qu’il nous veut raconter ? Je pense que auteur veut à coup de ses œuvres pour exprimer son sentiment riche dans la vie quotidienne. Ce n’est pas facile de crée les œuvres, mais heureusement il les a fini-This is the est présenté avant tout le monde. Mais il s’agit l’autre création vient.





CAO Meng

jeudi 29 avril 2010

Exposition GAO Jie

Artiste Gao Jie né en 1979 à Xia Men, Chine , après ses études en Chine il continue ses étude en France et diplômé DNSEP. Il a fait sa exposition à Show-room, 1 sente Giraud , 93260 Les Lila.

L’œuvre de GAO Jie interroge notre vie quotidienne en inscrivant l’étrangeté au cœur de notre modernité. Ses œuvres nous donnent plein de réflexion. Les œuvres sont éloignées de notions traditionnelles de création. Les œuvres à mettre en scène une situation spécialement pour la pris de vue ou pensée.


Une silhouette courbée vers le sol et dont la tête est connectée à une prise ADSL


Un pied saillant de mur


Un adolescent sculpté dans le béton les yeux rivés sur un jeu électronique

Autre Exposition

10/2009 Exposition << A to Z >> à les lilas

1/5/2009 Festival de Poitier

7/4/2009 Musée de Beaux-arts de Rouen

03/2009 Exposé au festival international art védio et nouveau média Clemont-ferrant " Védioforme " France



CAO Meng
Licence 3

mercredi 28 avril 2010

Bernd et Hilla Becher

Bernd et Hilla Becher sont à l’origine d’une nouvelle forme de photographie documentaire. Leur méthode de travail consiste à combiner, de façon systématique, les arts et les sciences, à envisager des suites typologiques à travers les comparaisons, leur photos élèvent le principe de la série au rang de loi esthétique.

Ils ont commencé leur fructueuse collaboration en 1957 à l’époque ou ils faisaient une étude sur le logement des ouvriers en Allemagne, leur pays d’origine. Au fil des années, leur quête de documentation sur les paysages industriels a entraînés d’Allemagne en France. Les Becher contribuèrent à leur façon à une définition du terme objectivité dans l’art de la photographie. Les photos froides et objectives de Les Becher représentant des constructions industrielles ont acquis une place à part dans le monde de la photographie.






Les photos de Châteaux d’eau forment un projet unique autour d’un seul thème. Les sujets sont pris sous huit angles différents et les typologies les Becher ont crée des différences dans le respect des formes multiples externes allant de la simple industriels châteaux d’eau porté à ornements architecturaux.

Dans le contexte de l’art contemporain, on se fonde beaucoup sur un ensemble de significations qui est d’abord compris par l’artiste et le public avant d’être repris et épuré par les spécialistes. On peut apprécier l’héroïsme des Becher qui choisissent de se situer hors de ce cadre.




CAO Meng
Licence 3

Printemps Perfume


J’étais allé au centre des arts-Enghien-les-Bains au 9 avril pour visiter l’exposition des artistes coréens. Dans cette exposition les jeunes artistes coréens nous présentent les œuvres arts numériques. Il y a plusieurs d’œuvres interactives m’intéressent beaucoup.

Par exemple : Il y a une œuvre qui utilise la typographie de la langue coréen pour exprimer la culture coréen. Chaque caractère se lié et formé un réseau. Les caractères se sont solidarisés et il y a une relation existe toutes caractères. Cette relation donne une espace d’image à spectateurs. Ce n’est pas juste une relation entre les caractères. De plus, au un premier vu on peut voir juste un vase blanc est projeté dans un mûr, il besoin de spectacles participer. Quand on prend le microphone et expire les caractères sont présentés dans le vase. Il y a un réseau sans figure entre l’auteur l’œuvre et le spectacle. L’art numérique est présenté par le média réseau. On a trouvé que les différents type de l’art, les œuvres interactives n’ont d’existence et de sens que dans la mesure où elles entrent en dialogue avec leurs destinataires. . Il met au point de la participation. Au même temps on peut bien connaître que la nouvelle technique joue le rôle plus important dans l’art numérique.

CAO Meng

Licence 3

dimanche 25 avril 2010

JEFF WALL


Un photographe canadien. Il a soutenu une thèse sur le mouvement Dada et a enseigné l'histoire de l'art au Canada.Ce photographe contemporain est important car il renouvelle le mode de fabrication de la photographie documentaire et amène le spectateur à remettre en cause et à modifier sa perception de la réalité.

Le nouveaux travaux , couleur et noir et blanc qui ressemblée du « néo-réalisme » et du néo documentaire en photographie. Ces éléments constituent du travail de Jeff Wall depuis quelques dernières années et trouvent leur origine dans l’observation d’événements ou dans la tradition documentaire.

Cette série « proche de documentaire »., c’est un travail dans les lieux réels sur le thème issus de propres expériences , remémorées et reconstituées , l’inspiration par le film dans l’année 1950.

Les photos présente l’impression de l’activité , le phénomène , le paysage et etc avec l’aspect de la manière comme reportage , tout a été photographié directe dans les lieux réels sans mise en scène.

Marian Goodman Galerie , 79 rue du temple 75003 Paris , Du 13 mars au 24 avril 2004

Mattanin VORAMALA (258296) L3

samedi 24 avril 2010

Tsuruko YAMAZAKI : Au-delà de Gutai, 1955-2009




Tsuruko YAMAZAKI

Au-delà de Gutai, 1955-2009
13 mars-30 avril 2010
Paris 3e. Galerie Almine Rech

J'ai visité l'exposition de Tsuruko YAMAZAKI en début des vacances. Je m'intéresse à des avant-gardes japonais lors que j'étude le mouvement d'avant-garde. alors j'ai l'occasion de la première exposition de Tsuruko YAMAZAKI qui est un membres fondateurs de Gutai (un mouvement artistique d'avant-garde japonais).


Il y aurait une vie après Gutai. Tsuruko Yamazaki, l'un des piliers du mouvement japonais dès 1954, en est la preuve vivante. Beyond Gutai met en regard quelques pièces «historiques» avec un panorama de ses œuvres les plus récentes. Une première en France pour l'artiste, quasiment jamais montrée en dehors du Japon. De quoi souffler, à 85 ans, des bougies de jouvence.


Cette exposition, la première de Tsuruko Yamazaki en France, présente des oeuvres récentes, faites d'étain et de toile, conçues spécialement pour cet événement, ainsi que des oeuvres de jeunesse dans lesquelles se révélait déjà l'inventivité de l'artiste. Il s'agit d'une occasion exceptionnelle de découvrir le parcours unique de Yamazaki, qui s'étend sur plus de six décennies.



Née en 1925, Tsuruko Yamazaki fut l'un des membres fondateurs de Gutai (Gutai Art Association, 1954-1972). Sous la direction peu conventionnelle de Jiro Yoshihara, ce collectif d'avant-garde a exploré des voies radicales et expérimentales, à la recherche d'un nouveau langage visuel. Yamazaki, qui a choisi l'étain pour ses qualités de réflexion, a développé au fil du temps une grande variété de styles, ce dont témoignent des oeuvres telles que :



The Cans ("Les bidons", 1955), réalisé à partir de trente bidons métalliques recouverts de peinture rose et disposés de manière aléatoire sur le sol ;



Work ("Travail/Oeuvre", 1957), qui se compose de feuilles d'étain écrasées, accrochées au mur, éclairées par des lumières colorées placées sur le sol. Présentées au cours d'une série d'expositions légendaires organisées par Gutai entre 1955 et 1957, ces oeuvres-clés dégagent toutes une sensation de scintillement : la matière, la lumière, les couleurs et les formes se combinent, créant un effet visuel et sensuel maximal.

Dans une série d'oeuvres sur toile des années 1960, Tsuruko Yamazaki a voulu recréer la force hypnotique des reflets jouant sur l'étain. Des formes géométriques et biomorphes aux couleurs vives s'entrechoquent et se superposent sur la toile, évoquant une réalité dynamique et multi-dimensionnelle. Au centre de ces expérimentations, et au-delà de ce que le critique d'art Michel Tapié a appelé la "confusion", on découvre le véritable moteur du travail de Yamazaki : sa curiosité envers la nature de la perception trans dimensionnelle, bien au-delà de la logique. Cette vision éclairante continue encore aujourd'hui d'alimenter son travail, débouchant sur des retournements inattendus et ludiques.

Les oeuvres de Yamazaki datant de la période Gutai ont déjà été présentées lors de nombreuses expositions collectives, parmi lesquelles : "Japon des Avant-gardes 1910-1970" au Centre Georges Pompidou en 1986, ou la Biennale de Venise en 1993 et 2009. La première rétrospective de son oeuvre fut organisée au Ashiya City Museum of Art and History, au Japon, en 2004. Pourtant, son oeuvre postérieure à la période Gutai reste méconnue au niveau international. Le terme "gutai" signifie littéralement "concret" en japonais, mais le collectif l'a utilisé pour manifester sa détermination à "créer de l'art qui prouve que nos esprits sont libres". Au-delà de Gutai, Yamazaki incarne véritablement cet esprit.


En parcourant l'exposition, c'est l'homogénéité de l'œuvre à travers son histoire. Tsuruko Yamazaki goûte toujours l'expérience Gutai et, sans forcément en faire revivre la ferveur et l'intensité dans son travail, lui adjoint une forme d'actualité. L'émotion est pourtant bien là. Dans cette légèreté, dans cette surface rieuse qui sait pourtant prendre ou qui a pris avec l'âge de l'artiste quelques sombres atours. Une émotion que l'on trouvera également dans cette abnégation à la tâche, dans ce désir de remettre toujours en question la vérité de la matière et les caprices de la couleur

LEE Danbee (248264)

vendredi 9 avril 2010

Exposition Mareen Fischinger

Notre Dame, Paris, 2009


Centre Pompidou, Paris, 2009




Times square, NYC, 2007



Hotêl de ville, Paris, 2009

Mareen Fischinger, jeune photographe, expose à la galerie Bailly jusqu'au 20 mars. De Berlin à New York en passant par Düsseldorf, Duisburg ou encore Paris, elle nous étonne avec ses photos.
En mode rafale ou pas, l’artiste photographie en plongée, contre-plongée, en prises de vues latérales des lieux communs à tous. C’est aussi bien l’hôtel de ville de Paris, Notre Dame, Beaubourg, une station de métro, une scène de rue New Yorkaise qui nous ai donné à revoir. Chaque lieu représenté n’est pas une photographie mais une panographie. Celle-ci regroupe une centaine de photos et c’est leur assemblage, propre à l’artiste qui crée ces images surprenantes. De nouvelles architectures sont crées, un nouveau regard sur le monde est posé. Tout est fragmenté, déshumanisé. C’est une nouvelle vision du monde qu’elle nous propose.
Remarquable par la maitrise de sa technique, Mareen Fischinger est définitivement une artiste à découvrir.
Marine Commont

samedi 3 avril 2010

Le thème des surréalistes reste souvent masqué par le travail de Salvador Dali. Le surréalisme, bien que Dali en soit l'un des artistes les plus actif et talentueux, contient un grand nombre d'artistes en tout genre. Notamment André Breton et Max Ernst, donc je vais me servir pour appuyer un des thème de ce mouvement artistique.

Dans les thèmes récurrents du mouvement, on trouve celui du langage, celle du temps, l'idée de mythe … on trouve également le thème de la femme. Thème sur lequel je vais m'attarder ici.

La représentation de la femme trouve plusieurs significations, qu'elle soit objet de désir, de dénonciation … de manière général, elle se mélange continuellement entre machine, géographie … presque mise sur le même plan que l'objet. Femme machine comparable à l'image de la femme objet d'aujourd'hui?


On trouve différentes représentations chez Max Ernst (1891-1976).
Précurseur d'un grand nombre de technique picturales du mouvement, suivit par une grande partie du groupe. Il apprend à dompter son inconscient pour le mettre au service de sa peinture et ainsi arriver à un travail mêlant hasard et geste conscient. Dans sa peinture, l'image de la femme est par endroit celle du désir, comme dans la toilette de la mariée, 1940.

On y retrouve le corps de la femme dénudée, un hermaphrodite monstrueux. Objet de désir par le statu du personnage principal qui dois se marier. Le désir se transcrit aussi par la tenue vestimentaire des personnages féminins. Ils sont nus, et très proches, presque sur le point de s'embrasser.

Dali, lui aussi traduit son désir par la représentation de sa femme. En effet,après avoir convoité Gala à un de ses ami, l'a peinte a de nombreuse reprise nue. Dans un grand nombre de ses tableau, notamment dans Galatée des sphère. On retrouve aussi sa femme dans une huile sur toile, Gala nue de dos regardant un miroir invisible. Dans cette toile on vois Gala nue de dos.

Bien que Dali fasse des corps nus, notamment de sa femme, de manière assez académique, les titres mènent à une lecture de la toile différentes. Dans beaucoup de toiles, il bouscule le corps de la femme, le modifie pour en faire des personnages étranges, dénaturés.



Max Ernst intègre aussi le corps féminin au monde. Symbole d'omniprésence de la femme, d'importance de la femme.

Dans Le jardin de la France, 1962, il représente le corps d'une femme allongée, partiellement recouverte des sédiment du sol. Comme cachée derrière une carte géographique de la France en partie trouée. Rapport entre la femme et le monde, la femme et son environnement, l'univers qu'elle représente et qu'elle habite.

Recouvrir la représentation « académique » de la femme d'une carte reviens a l'enterrer, comme si Max Ernst cherchait a enterrer le nu académique. Il oppose la qualité presque photographique du nu à la qualité plus symbolique et picturale du sol. Le but est peut être de montrer un coté plus poétique, subjectif de la femme. La qualité et la quantité de détail masquant la beauté en enlevant toute la poésie du corps.

Dans ce tableau, l'image du désir apparaît encore une fois. Non seulement la femme est nue, sans visage donnant ainsi un anonymat au personnage qui peut représenter n'importe quelle femme. Ce corps empreinter a Cabanel perd ici tout sont coté saint. Dernier point en rapport avec le désir, le bas noir rajoute une touche d'érotisme.


Un des dernier point que l'on rencontre dans la peinture de Max Ernst est le cas de la femme machine. Cette image de la femme « moderne », de la femme objet, métaphore de l'industrialisation.

Dans La femme chancelante, 1923, le corps de la femme semble prisonnier de la machine, elle semble en faire partie intégrante. Les cheveux dressés, symbole soit d'huile qui coule, de manivelle, mais aussi symbolique de l'hystérie. Max Ernst s'intéresse beaucoup au traité médicaux sur le thème de l'hystérie de Freud. Autre point que soulève cette représentation des cheveux dressés, celle évoqué par Breton lui même pour définir le surréalisme, un rapprochement des contraire, le haut et le bas se mélange.

Le rapport de l'homme avec la mécanisation, avec le monde moderne semble mis à mal. La danseuse est figée, rigide, contradiction avec son état naturel ou elle devrais être plus aérienne. Symbole que la mécanisation obstrue les nature première, les bloques?




William SMETS




vendredi 2 avril 2010

Le Surréaliste à Pompidou

Après d’avoir passé le cours de surréaliste en 1er semestre , je trouve beaucoup d’œuvre inspiré par le surréaliste.

A centre Pompidou , j’ai trouvé un grand tableau très intéressant qui se trouve au première plan de l’entrée au musée.

1. « United Black Window » Toba Khedoori

La Grande Peinture avec la couleur dense noire du pinceau est une peinture de laquelle au centre, on peut voir des petits trous qui rassemblent aux petites fenêtres. La façon de dessiner avec des trous en mettant la technique de perspective qui a montré l’épaisseur réelle pour ce tableau.

La présentation du tableau concentre autour de l’histoire de perspectives, dimensions et « L’intérieur - L’extérieur ». En peinturant en noir et faisant semblant d’avoir des trous au milieu du tableau comme cela a été foré avec des trous sur la toile, on aperçoit que l’on peut voir jusqu’à l’arrière de l’œuvre. L’artiste le peintre comme on est à l’intérieur avec des sombres et en train de regarder vers l’extérieur par des trous sur la toile.

On peut dire que ce style de présentation est inspiré par des œuvres de « Magritte » à propos de la manière « L’intérieur - L’extérieur ». Les œuvres de « Magritte » affichent souvent des trous peintrés comme des fenêtres ou des portes qui ont le sens de la barrière et de la traversée de dimensions « L’intérieur - L’extérieur » par exemple « Les Promenades d’Enclide » (1933), « La Réponse Imprévue » (1933), « La Condition Humaine » (1934), « La perspective Amoureuse » (1935), « Le Poison » (1939).


L’artiste a l’intention de décrire la profondeur du tableau par dessiner à la façon de « perspectives (3D) » sur un plan bi-dimensionnel (2D). Il a fait un camouflage de forme avec des petits trous (environ 30 petits trous) au milieu d’une grande toile pour que l’on ne puisse pas trouver la jante du tableau. Lors de la première vue sur l’œuvre, on aperçoit qu’il y a des trous réels sur la toile noire avec l’arrière-plan blanc.

Cette œuvre est adaptée pour une présentation avec une certaine distance car c’est mieux de ne pas la voir en plein tableau pour que le concept du tableau puisse mieux effectuer avec le concept de perspective et camouflage de forme. Elle est remplie d'idées et d’inspirations par « Surréaliste ». C’est un mélange des deux concepts et des techniques de peinture. L’artiste l’a présentée sous la simplicité mais remplie avec des idées complexes.

Mattanin VORAMALA (258296) L3


Festival exit 2010

Faites place à l'art numérique!

Le festival exit 2010 qui se déroulait au Mac Créteil présentait de nombreuses installations interactives où le public se transforme en chef d'orchestre.
Artistes et scientifiques se côtoient dans cette arène de sons et lumières pour donner à ce festival un air de vitrine technologique tout en insufflant dans chaque oeuvre un petit quelque chose de magique que l'on pourrait qualifié ici d'artistique, une sorte "d'esthétique robotique."

Il est donc normal de se promener, puis de voir s'animer une batterie de parapluies sur les notes de "Singing in the rain" ou de s'amuser avec un laser "intelligent" qui sera capable de suivre les contours d'une main ou de tout autre objet, un laser qui obeit au doigt et à l'oeil selon l'imagination de "l'acteur-spectateur."

S'amuser avec l'électricité qui parcourt l'être humain et en faire une composition sonore ou encore se prendre pour un grand DJ? Des bornes sont disponibles pour cela.
Et pour rester dans le monde de la musique et de la danse des séances de claquettes interprétées par des chaussures solitaires seront la pour ravir les nostalgiques et les amateurs de belles choses.

Bien sur beaucoup d'autres installations sont disponibles, et tout cela afin de faire vivre une véritable expérience au public.

Le corps machine est au coeur du dispositif et le spectateur est d'ailleurs invité à faire le spectacle et à entrer dans la ronde mécanique.





JG