mercredi 13 janvier 2010

"Evguénie Sokolov" Serge Gainsbourg (1980 )


S'aviez vous que Serge Gainsbourg avait écrit un livre?Evguénie sokolov ,conte parabolique dans une large mesure autobiographique relate du début à la fin, la vie d'un artiste d'origine slave surdoué de l'accablante ,honteuse faculté de lâcher des pets .
Sublimant son anomalie, il s'invente le gazomètre,machine qui expulse par les spasmes de son sphincter ses grappes tonitruantes de peinture sur la toile.C'est ainsi propulsé par ses vents qu'il accède à la célébrité et est érigé au statut de chef de fil du courant des "hyperabstractions" se gardant bien, toute fois, de révéler les provenances fétides de son génie picturale.

Les ressemblances entre Evguénie Sokolov et Gainsbourg outre leurs origines slaves, sont nombreuse et évidentes. Ainsi la peinture qu'il pratiqua se trouve au centre du livre et y est décrite minutieusement. La pratique de cet art, comme celui qui fit le succès de Gainsbourg est originale et novatrice,leurs succès commun ,tout aussi fulgurant les mettrons sur le devant de scène avec les fameuses interviews où ils se feront remarqué avec des provocations (Sokolov à court d'argumentation pseudo-intellectuel, extirpant le pet à la source de son talent dans le microphone de l'interviewer.). Des traits du personnage du livre sont propres au personnage-auteur comme la misanthropie et la solitude qui en découle, avec comme illustration , la seule amitié d'Evguénie: son chien péteur. Ces positions marginales iront également jusqu'à l'évocation de la pédophilie.

L'auteur du"requiem pour un con" nous livre ici dans un langage riche et précis une perle de provocation humoristique qui démystifie l'artiste et interroge la question de la vacuité dans l'art; il renverse le principe d'idolâtrie qu'on use volontiers pour certain personnage publique en se fondant sur le trivial , le vulgaire de sa condition humaine, comme le laisse présager la phrase d'introduction: "le masque tombe,le héros s'évanouit,l'homme reste."



Rosane.


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