mercredi 31 mars 2010

Diane Arbus

Après avoir vu l'exposition de Lisette Model au jeu de paume, je me suis renseigné sur cette photographe. Au fil de mes recherches, j'ai appris qu'elle avait été la prof de Diane Arbus et qu'elle l'avait beaucoup influencé. J'ai donc décidé de vous présenter cette artiste.


Diane Arbus est une photographe américaine qui marqua le XXème siècle grâce à ses photographies engagées. Son sujet favori était les marginaux et elle y consacra toute sa vie. Dans un premier temps nous étudierons la vie de Diane Arbus puis son engagement et pour finir nous parlerons des sujets qu’elle photographiait.

Sa vie, son parcours

Elle est née le 14 mars 1923 de son vrai nom Diane Nemerov. Elle est issue d’une famille de la haute bourgeoisie. Elle a un frère, Howard, de trois ans son ainé et une sœur, Renée cinq ans et demi plus jeune qu’elle. Diane étudie dans deux écoles privées : Ethical Culture School et Fieldstom. Elle développera ses dons artistiques en 1938 à la Cunningham School of Art. En 1941, elle épouse son mari qu’elle a rencontré à l’âge de 14ans, Allan Arbus. Il est photographe de mode et elle tient le rôle de styliste. C’est avec lui qu’elle apprend la photographie. Il lui enseigne les bases et la technique. Elle aura deux enfants avec lui : Doon le 2 avril 1945 et Amy le 16 avril 1954. Peu à peu Diane s’éloigne de son mari et commence à photographier ses propres sujets. Ils divorcent en 1960.
Dépressive, elle se suicide le
26 juillet 1971 à Greenwich Village en avalant une quantité importante de barbituriques puis en s'ouvrant les veines.

C’est en étudiant à la New School à New York que Diane Arbus traite son sujet favori. Sa rencontre avec Lisette Model sera très importante. Elle influencera Diane sur le choix de ses sujets. « Diane Arbus concentre son activité à New York et ses alentours, photographiant des inconnus dans la rue. Fascinée par les personnages hors-normes, elle photographie également des travestis, des handicapés mentaux, des jumeaux, des personnes de petite taille, etc. En mélangeant le familier avec le bizarre, Diane Arbus dresse un portrait troublant de l'Amérique des années soixante.
En 1963, elle obtient une bourse de la
fondation Solomon R. Guggenheim qui lui permet de réaliser un travail remarquable intitulé « American Rites, Manners and Customs » (les rites de la société américaine), vaste galerie de portraits d'Américains, pour la plupart inconnus, qui met en exergue les rites sociaux de cette société. En 1967, elle participe à l'exposition « New Documents » qui se tient au Musée d'art moderne de New York avec des portraits qui côtoient les vues urbaines de Lee Friedlander et Garry Winogrand
. Là encore, son travail apparaît comme un événement qui contribue à imposer la photographie documentaire comme un genre artistique propre, se distinguant du reportage » comme nous le dit le site wikipedia.org
Depuis 1950, elle utilise une caméra 35mm. En 1962 elle opte pour un leica puis ensuite pour un Rolleiflex (format 6x6). En 1964 elle commence à utiliser le flash. Cela lui permet de compenser le manque de lumière et de découvrir des choses qu’on ne voit pas à l’œil nu. « C’était aussi une façon d’agresser le sujet sans possibilité de riposte et, par le relâchement des divers systèmes de défense, de l’amener durant une fraction de seconde à s’avouer tel qu’il est. »
[1] C’est comme ça qu’elle imposera son propre style.

[1] D’après Diane Arbus où le rêve du naufrage de Patrick Roegiers


Son engagement social


Lisette Model dit un jour à Diane qu’elle devait trouver ce qu’elle voulait photographier. Diane Arbus lui répondit qu’elle voulait photographier le diable. Plus tard sa fille, Doon, apportera une nuance à ce qu’avait dit sa mère. Elle dit que ce que sa mère voulait photographier c’était « ce qui est ignoré, ce qui est toujours trop risqué, trop terrifiant ou trop dur à regarder pour quiconque. »[1] C’est ce qu’elle fera tout au long de sa vie. Elle photographiera ce qu’elle appelle les phénomènes de foire c'est-à-dire les géants, les nains etc. en passant par les nudistes, les transsexuels, les jumeaux, les travestis, mais aussi des couples, des femmes seules … Ces personnes qui sont montré du doigt qu’on exhibe ou encore qui essaye de se fondre dans la masse. Ce qu’elle cherche à montrer c’est la souffrance et la solitude qui rythment leur quotidien.
Diane Arbus ne cherchait pas à dénoncer l’exclusion de ces personnes puisqu’elle les prenait la plupart du temps dans leur intimité. Elle voulait montrer l’autre face de l’Amérique c'est-à-dire le désespoir, l’échec qui s’opposent au rêve américain. Elle dresse comme le photographe Weegee « un portrait accusateur et sans appel de son pays. »
[2]
Les photos de Diane Arbus sont criantes de vérité et de réalisme et c’est aussi ce qu’elle voulait montrer. Elle avait le courage de voir les choses telles qu’elles étaient.

[1] D’après Diane Arbus où le rêve du naufrage de Patrick Roegiers
[2] D’après Diane Arbus où le rêve du naufrage de Patrick Roegiers



Ses sujets


Les phénomènes de foire

« La plupart des gens vivent dans la crainte d’être soumis à une expérience traumatisante. Les montres sont déjà nés avec leur propre traumatisme. Ils ont déjà passé leur épreuve pour la vie. Ce sont des aristocrates. »[1] C’est ce que disait Diane Arbus à propos des phénomènes de foire (ou monstres). Diane Arbus ne cherchait pas à traiter des sujets insolites, elle cherchait plus à attirer l’attention sur les conditions de ces personnes. Elle avait la capacité de ramener le temps d’une photo à la « normalité » ces personnes hors-normes. C’est en les photographiant dans leur environnement qu’elle arrive à transformer ces individus extraordinaires en personnes banales. Ainsi elle arrive à attirer notre attention sur les conditions de vie difficile de ces gens là.


[1] D’après Monographie d’aperture de Diane Arbus



A Jewish giant at home with his parents in the Bronx, N.Y. 1970


Sur cette photo on peut voir le géant Eddie Carmel et sa famille : son père et sa mère. En le représentant dans son salon entouré de sa famille, Diane Arbus nous montre le quotidien difficile de ce géant. En effet il est obligé de se courber pour ne pas toucher le plafond ou encore pour parler à sa mère. La maison n’est pas adapter à sa taille. Le plafond est trop bas, les fauteuils ne sont pas adaptés à sa taille...Mais Diane Arbus par la simplicité de sa photo à peut être voulu nous montrer une simple photo de famille.
C’est également pour les mêmes raisons qu’elle photographia les nains ou les lilliputiens.

Mexican Dwarf in his Hotel Room in New York City, N.Y.C. 1970




La famille


A travers ses photos de couple, Arbus ne semble pas vouloir montrer l’amour ou la réussite mais plutôt l’échec et l’incompatibilité des deux amants représentés.

Teenage couple on Hudson Street, N.Y.C. 1963


Ce jeune couple a l’air par avance voué à l’échec. Sur cette photo les deux jeunes gens ont une allure de petits vieux. Ils sont l’image de ce qu’ils seront dans quelques années c'est-à-dire un couple qui ne s’aiment pas spécialement mais qui restent ensemble parce que c’est plus simple.

L’enfant chez Diane Arbus est la plupart du temps photographié en train de pleurer, ou s’apprêtant à la faire, ou encore faisant une grimace. Il est généralement pris en gros plan comme pour accentuer l’expression du visage de l’enfant. Il apparaît comme le reflet de l’échec du couple.

Looser at a diaper derby, N.J. 1967


Arbus dresse un portrait relativement négatif de la famille. Les jumeaux semblent pourtant faire exception. En effet ils apparaissent comme le couple idéal, parfait.


Identical twins, Roselle, N.J. 1967

Les nudistes

Comme pour les phénomènes de foire, Diane Arbus se contente de montrer le réel, la vraie vie. Et à travers les nudistes elle représente le corps tel qu’il est c'est-à-dire un corps pas forcement jeune, ni beaux, ni bien fait mais au contraire un corps vieux, pas très bien formés.


A family one evening in a nudist camp, P.A. 1965

Les handicapés mentaux


Un livre entier a été consacré aux photos sur les handicapés mentaux. Les photos ont été prises entre 1969 et 1971 dans des centres spécialisés. La quasi-totalité des photographies n’ont jamais été montré. Comme elle l’a fait avec les géants ou encore les nains, Arbus à travers les photos rend ces personnes « normales » chose qu’ils ne sont pas dans la vraie vie. Elle attire notre attention sur des personnes auquel on ne prêterait pas attention dans la vie quotidienne.

Untitled, 1970-71

Diane Arbus donne une image positive de ce qui peut paraître négatif dans la société et inversement. Elle met en avant les personnes exclues telle que les monstres, les handicapés… et dévalorise par contre l’homme, la femme, le couple ou encore l’enfant alors que c’est ce qui est censé participer au bonheur d’un individu.


Sans prétention Diane Arbus pensait que si elle n’avait pas fait ses photos beaucoup de personnes n’aurait jamais vu les sujets qu’elle photographiait. Tout au long de sa vie elle sait impliquer dans son œuvre, en côtoyant et en vivant de la même manière que ses sujets. (Ex : camp de nudiste ou elle s’est retrouvée elle-même nudiste) Ainsi elle a pu nous livrer un portrait de l’Amérique des années soixante très réaliste et très simple que peu de personne connaissait.

Marine Commont

samedi 27 mars 2010

Crimes et Châtiments ou Sadisme et Perversion?

Le 25 mars dernier lors d'une petite soirée entre amis, je suis allée voir la dernière exposition du musée d'Orsay. Il s'agit de l'exposition très attendue "Crime et Châtiment" créée et mise en place par Monsieur Jean Clair -qui en est le commissaire d'exposition. Le billet d'entrée pour les étudiants n'est pas excessif; 1.50€ pour les moins de 26 ans et gratuit pour les étudiants en Arts Plastiques.

La première salle est un petit couloir plongé dans une semi obscurité et au bout de celui-ci trône une guillotine, telle une menace pour tout spectateur imprudent. L'ambiance est légèrement lugubre, comment pourrait-il en être autrement me direz-vous, et vous avez tout à fait raison! Le sujet principal de cette salle est le crime voire la minute précédent celui-ci. La seconde salle parle plus de la révolution française, d'où la présence de la guillotine dans la salle précédente qui permet une belle transition. Ensuite vient le thème de la folie prédominant dans la salle suivante , avec beaucoup de tableaux représentant Lady Mc Beth. Vient ensuite le thème de la justice et plus précisément des hommes rendant cette justice; que ce soit des portraits de juges ou des peintures représentant des prisonniers. Pour finir les trois dernière salles sont dédiées au châtiment en lui-même; que ce soit avec des peintures, des couvertures de journaux ou même des reconstitutions d'outils de torture.

Points positifs:
- Présence de très belles pièces comme "La Mort de Marat" de David.
- Informations précises et non excessives, cartels simples mais explicites.
- Disposition recherchée des œuvres exposées; dialogues permanent entre chaque pièce.
- Prix d'entrée tout à fait abordable.

Points négatifs:
- Très mauvais éclairage, reflet très gênant dans la contemplation des œuvres.
- Côté pervers prédominant dans la profusion d'images représentant les châtiments.
- Déséquilibre entre chaque section, le châtiment compte à lui seul la moitié des œuvres exposées en dépit du crime ou de la justice.

"Mort de Marat" 1793, Jacques Louis David.

[CLR]

mercredi 24 mars 2010

David Guez

David Guez à suivit successivement deux parcours d'étude, le premier dans l'informatique, le deuxième dans l'art. suite à ces différents apprentissage, il a souhaiter mélanger les deux et donc faire son art sur le médium informatique et plus spécialement avec comme toile de fond internet.

Les propos qui vont suivre sont purement personnel, du à mon ressentit sur l'après intervention de l'artiste. il ne sont donc que le reflet de mes questionnement.

Ce travail m'a perturbé dans la mesure où je ne l'ai pas compris. Le coté prouesse informatique (ou numérique) m'est clairement apparu, de par les ligne de codes ... mais le coté artistique reste très vague, flou. Je n'ai visiblement pas été le seul à rester perplexe, une camarade du cours à poser directement la question à l'artiste. La réponse tirée reste cependant une fois encore vague et qui ne m'a que très peu éclairé. Une remarque m'a finalement marqué dans sa réponse : "l'art c'est être libre" (reformulée) or l'art n'est pas forcement libre, et il n'y a pas que l'artiste qui peu être libre... encore une fois la réponse ne m'a pas paru satisfaisante.

L'impression que j'ai retirée de ce travail (que je n'arrive pas à appeler "œuvre") est que David Guez "construisais des chassie pour que d'autre peintre les remplisse pour lui". Ce qui me semble être un travail déjà vu et même répété, ou pas assez poussé dans la reflexion pour être artistique.

A un moment le sujet Marcel Duchamp est venu dans la discutions. la question que nous a posé l'artiste est : "son urinoir est il une œuvre d'art?". dans l'art de Duchamp, ce qui est cherché, c'est la provocation, l'extrême ... il à été l'un des premiers a remettre en question ce qui devais être considéré comme art. je comprend donc la démarche, je comprend l'art de Duchamp (ce qui ne veux pas dire que je l'apprécie ou l'approuve complètement), or je ne comprend pas l'art de David Guez.

C'est un travail qui m'a laissé perplexe, un peu trop neutre, or pour moi l'art dois provoquer quelque chose (positif ou négatif) mais pas de l'indifférence.
Ce qui m'a perturbé dans ce travail est donc non pas le travail en lui même, mais plutôt le manque d'intérêt que j'ai pu y porter, le manque "d'art"


William Smets 239313

mardi 23 mars 2010

« Reflection of a sound » de Silverchair , album Young Modern , 2007


Le clip Relections of a Sound a été réalisé par Damon Escott et Stephen Lance de Head Pictures, ( Australie )

L’inspiration de néoplasticisme , surréaliste et aussi compose plusieurs tableaux très connus des grands artistes tels que Dali , Magritte , Mondrian , Warhol , etc.

Daniel Johns ( la chanteur de groupe ) apparaît comme le sujet d'une série d'œuvres d'art , à travers des installations artistiques à 3 dimensions. Inclus les œuvre de artiste suivent Mondrain , Magritte ( Ce ci n’est pas une pipe 1928 , La fils de homme 1962 , La clairvoyance 1930 , Golconde 1953 , Le chef d’œuvre ou les mystères de l’horizon 1955 , Décalcomanie 1966 ) Dali & Da vinci ( Monalisa ) , etc.

Les paroles parlent de choses qui sont hors sujet des œuvres dedans et cela est très intéressant d’avoir 2 choses différent ( le clip & les paroles ) dans la même scène.

Pour regarder ce clip , venez à : http://www.youtube.com/watch?v=ADHnutcEoMg

& merci à youtube : )

Mattanin VORAMALA (258296) L3

dimanche 21 mars 2010

Mijn Schatje

Mijn Schatje, de son vrai nom Marie Blanco Hendrickx, est une artiste qui surfe sur la tendance de l'illustration numérique. Son univers est un univers onirique emprunt de mélancolie.
C'est aussi le monde de l'enfant qui apparait dans son travail. Des visages de poupées prennent place sur le devant de la scène; noyées dans un monde mystique et fantastique.






La Galerie Brugier-Rigail abritait une exposition collective où était présente entre autre notre artiste.






Cependant en s'intéressant à cette artiste, on se rend vite compte qu'une polémique vive entoure ses oeuvres.
En effet, les visages de poupées qui apparaissent dans son travail sont en fait bien connues car il s'agit tout simplement de poupées (BJD) déjà existantes et protégées donc par des droits.
Certaines images sont assez éloquentes et parle d'elle même.




Ici la poupée originale à gauche et le travail de l'artiste à droite


L'artiste semble donc se "contenter" d'insérer ces poupées dans son univers féerique.
Sachant cela il est tout de même assez aberrant et dérangeant qu'une artiste qui semble tout de même faire du plagiat pur et simple (ce dont elle se défend) puisse montrer ses oeuvres dans des galeries et dans le monde de l'art en général sans être inquiétée plus que ça.
On est tout de même bien au delà d'un artiste qui se serait juste "inspiré" de la façon de travailler d'un autre artiste par exemple.

Tout ceci nous interroge donc sur la notion d'artiste et de plagiat. Jusqu'où ce dernier peut aller? Quels sont les limites?


JG


samedi 20 mars 2010

né dans la rue

exposition de la Fondation Cartier rendant hommage au graff du 7 juillet au 10 janvier.



La fondation cartier nous met dans l'ambiance graffiti dès l'extérieur, en nous présentant un mur où les visiteurs peuvent s'exprimer à leur manière, par le graff, par des mots, comme ils l'entendent. Cette fresque contraste avec les panneaux en verre de la façade de la fondation.

Ce que je trouve assez aberrant, c'est que a fondation n'a fais qu'autoriser ce que les graffeurs s'étaient déjà permis devant d'autre musées. Par exemple, le musée d'art moderne de paris, vois les palissades face au musée lui même. Ainsi le groupe de parisiens se nommant « sexuellement incorrigible » a utilisé un morceau de cette palissade sur une hauteur d'environ 2 mètre et une longueur d'environ 8 mètre pour y taguer son nom. Cette exemple prouve bien que les graffeurs n'ont pas attendu la fondation cartier pour installer leur travail où bon leur semble.

Malgré tout, pour moi, même si cette palissade me fais doucement rire, elle reste peut être plus proche de l'esprit du graff que le reste de ce qui est proposé a l'intérieur. Notamment parce qu'elle est en extérieur. Pour moi, le graff est la revendication de la liberté, si les peintre hollandais ont sortis leur chevalet pour peindre dehors, les graffeurs ont TROUVER leurs support dans la rue au hasard des chemins, même si ils ont par la suite pris le temps de réfléchir à ce qu'ils allaient faire, avant de le réaliser.

Cette exposition me pose un problème dans la mesure où, comme le dit le nom de l'événement, c'est un art qui est dans la rue, mais qui semble avoir été apprivoisé pour l'enfermer dans un musée. Cet art libre, provocateur, indépendant, et aux yeux de tous se retrouve confiné à un endroit, restreins dans cet endroit ce qui l'empêche d'utiliser les support qu'il peut trouver dehors, édulcoré et surtout fermé aux publique, puisque l'entrée est payante.



La première salle semble être dans une semi pénombre, une lumière tamisée. Ce coté peu rappeler le graff nocturne, là où les graffeur ont le moins de risque de se faire attraper par les forces de l'ordre. Cette atmosphère est celle qui peut le mieux transmettre l'état d'esprit d'un graffeur. Si la pénombre brouille le visuel, elle transmet une intimité, mais avant tout une incertitude et un inconnu, ce qui correspond parfaitement aux graffeurs. Car même si certains sont connus, la plus part reste néanmoins de parfais inconnus et ce pour des raison de répression vis à vis de la justice. Un point négatif reste tout de même assez invraisemblable à mes yeux : la proposition d'un « habit de graffeur » … puisque le graff est un art libre, que beaucoup de personne pratique, de tout âges (exemple Basco Vazco pour les plus jeunes et Part One ou Gérard Zlotykamien qui sont plus âgés) , toute nationalités … comment peut-on attribuer un style vestimentaire à un art aussi dispersé dans le temps et le monde? Surtout, après c'est peut être une erreur de ma part, mais je n'arrive pas à imaginer un graffeur qui au final dois se fondre dans le paysage pour ne pas se faire attraper, s'habiller avec un casque de chantier et un gilet réfléchissant.

L'étage d'après se trouve en pleine lumière, on perd l'intimité. Galerie plus contemporaine, plus proche de ce que l'on vois dans les autres musées … quel est le but de cette galerie? Exposer les œuvres … bien que certaines, soient sur les panneaux vitrés de la fondation cartier, chaque graff est écarté des autres. On sens les frontières se mettre, les espaces entre graffeurs se placer … pourquoi ne pas avoir pris une liberté total? Pourquoi ne pas avoir lâché les graffeurs dans cet espace avec leur matériel? Les laisser choisir vraiment leur place, leur liens avec les autres … le graff est un art éphémère, c'est d'ailleurs ce que dis Gérard Zlotykamien en créant ses personnages sur les vitres. Mais il n'y a aucune altercation entre les graff. Or dans la rue, tous se mélange. La rue semble révéler cette envie de se mélanger, d'unité, de solidarité dans un combat pour ses valeurs morales. Au final, un graff dans la rue n'est pas l'œuvre d'une personne, c'est la fresque entière, le mur, pas la signature.

Le point que je juge très positif dans cette exposition est de montrer un peu l'histoire du graff, et de montrer que le graff n'est pas nouveau, mais qu'il se pratique depuis des années et est un phénomène mondial.



La meilleur exposition de graff, celle qu'il faudrait prendre le temps de regarder c'est la rue en elle même. Or ce paysage nous est si familier qu'on ne le remarque plus. Pour pallier à ce manque d'attention certains ce sont donner l'objectif de nous montrer les graff les plus abouti, spectaculaire qu'ils ont pu rencontrer, c'est le cas de ce site :

http://www.almanart.com/le-graphitisme-un-mouvement-fort.html



William Smets

Maurizio Cattelan, ou la douce folie d'un gamin des rues devenu bouffon des arts!

Lorsque Erasme fait parler la Folie, il use du masque comme moyen pour éviter la censure, tout comme le fou du roi feint l’idiotie pour mieux faire passer la critique ou le conseil. Maurizio Cattelan participe de cette connivence d’esprit, retors aux normes, et demeure le garnement pour qui l’école était supplice, le jeune adulte pour qui le “ travail est un dur métier ”. Être stupide ou prétendre l’être, permet de dire ce que l’on pense, tout au moins de l’insinuer. C’est une façon détournée de dire la vérité, tout en évitant le châtiment des révélations. Et lorsque l’on convoque Hollywood, le cynisme qui caractérise l’entreprise ne peut être le fruit d’une stupidité avérée.

Maurizio Cattelan met l’accent sur des réalités cachées et crée des situations subvertissant les interprétations, les stratégies et les règles. Confrontant les malaises et les fractures de la société aux mécanismes de l’humour noir et de la pure fiction, l'œuvre de Cattelan trace de nouveaux territoires de liberté.

Souvent l'artiste utilise l'ironie et la satire voire même le cynisme dans ses réalisations. Il tourne enrision la condition humaine en caricaturant des grands noms de l'histoire (de l'humanité ou juste de l'art; ndlr Adolphe Hitler et Pablo Picasso) ou des lieux mythiques (le panneau « Hollywood » surplombant une décharge en Sicile). Pour lui rien n'est impossible, il peut tout se permettre, il est même allé jusqu'à déguiser son galeriste parisien -Emmanuel Perrotin- en un espèce de lapin phallique qui fut appelé « Errotin Le Vrai Lapin ». Maurizion Cattelan est un artiste sans complexes ni tabous, rien ne l'effraye; pas même la fureur du Führer! Cattelan pratique une variété vitale des genres et des supports, refuse de s'enfermer dans un style. Le jeu n'est donc pas chez lui une simple arme de dénonciation ou une façon de retourner la société contre elle-même : c'est avant tout une philosophie pratique, un principe de vie.

De plus au regard de l’actualité, les œuvres de Maurizio Cattelan ne sont pas si provocatrices. La vie de tous les jours éructe son lot de misères, d’abrutissements en tous genres et anesthésie petit à petit les relents de sensibilité humaine. Mais la provocation en art est si bourgeoise et tellement décadente. Aussi, l’acuité dont témoigne l’attitude de Maurizio Cattelan dénote une parfaite compréhension du monde de l’art, de ses rouages, de ses stratégies, de sa paranoïa. Dans leur enjeu commun d’appropriation, la copie, le vol, la falsification et le mensonge permettent de multiplier les perspectives de l’œuvre et de son contexte. Le profil de l’œuvre semble assez bien s’articuler avec les différentes stratégies qui les composent tels que l’opportunisme, le cynisme, l’hybridation et la morbidité.

Informations à propos de Maurizio Cattelan:

Maurizio Cattelan est un artiste italien né à Padoue en 1960, issu d'un milieu populaire, il débute par toutes sortes de petits boulots, mais sans succès et vit licenciement sur licenciement. Il travaille même à la morgue ce qui va le marquer et peut-être être à l'origine de son goût particulier pour le macabre.Puis il décide de trouver sa place et de faire parler de lui par la provocation et les détournements, par la surprise : il plante des oliviers dans la cour d'institutions, présente une autruche empaillée avec la tête enterrée dans le sol, il accroche sur un mur son galeriste milanais avec un ruban adhésif et il crée la Fondation Oblomov (soit une université de l'échec, car les artistes faisant partie de cette « université » s'engagent à ne pas exposer pendant un an!).

Sa dernière exposition en France date de 2004, il fut exposé en solo au Musée du Louvre.


Index des images:
1) Maurizio Cattelan dans son atelier.
2)« Him » 2001, statue de cire
3)« Errotin le vrai lapin » 1995, déguisement

[CLR]

Roman Opalka, l'Artiste Romantique...

Suite à la rencontre de l'artiste Olivier Michel, le 12 mars dernier, un nom pas tout à fait inconnu m'est parvenu plusieurs fois aux oreilles; Roman Opalka.

J'ai cherché dans ma mémoire à quel moment j'avais entendu parler de cet artiste, quand tout à coup je me suis souvenue d'une recherche que j'avais fait quelques années plus tôt.

Mars 2009, Visite de Beaubourg, recherche d'un artiste vivant travaillant la couleur... Je vois Yves Klein et ses anthropométries, puis la salle spécialement consacrée au minimalisme -qui est composée d'une multitude de monochromes blancs. Puis je vois cette toile; blanche avec d'autres traces blanches plus claires encore (comme une nuée d'abeilles en contre jour); je suis intriguée je me rapproche et je discerne une suite de chiffres...
Je ne comprends pas, je suis désorientée, pourquoi ce monochrome ci est-il recouvert de chiffres?
Ni une ni deux je vais demander au gardien l'histoire de cette toile. Celui ci n'en sachant pas plus que moi me renvoi au salon des visiteurs, ceux ci me renvoient à la bibliothèque Une fois à la bibliothèque je trouve un livre dessus et me mets à lire. L'histoire est simple; monsieur Opalka ne fait rien d'autre que de nous signifier que le temps passe! Chose encore plus intéressante, je découvre que celui ci n'a pas fait que peindre des toiles blanches et écrire cette suite de chiffres en blanc par dessus. Non, au tout début ses toiles étaient noirs puis au fur et à mesure qu'il terminait une toile, la suivante s'éclaircissait. Peut être y a t-il un rapport avec la couleur des ses cheveux, qui s'éclaircissent avec le temps ou bien est ce l'allégorie de son esprit...

Mais cette suite de chiffre quand a t-elle commencé?
La rumeur, ou la légende, veut que ce soit suite à un rendez vous avec sa femme, au commencement de leur relation, qu'il eu cette idée. Il se mit à compter chaque seconde d'attente, ou chaque minutes, (les secondes c'est plus romantique). Depuis ce moment il n'eut de cesse chaque jour à s'enregistrer vocalement et de peindre cette suite de chiffre sur ses toiles. De plus chacune de ses séances de « peinture » est illustrée d'une photographie de lui au format portrait, égale à ceux des photomatons.
Il nous donne donc à voir le temps qui passe aussi bien à travers la couleur de sa toile que par la suite infinie de chiffres ou encore l'évolution de son corps.
Après ca je retourne devant la toile et effectivement une fois l'histoire connue, le sens coule de source. L'énigme est levée. La couleur prend un nouveau sens; spirituel et philosophique et non plus seulement esthétique.

« Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort: émotion de la vie dans la durée irréversible. » R. Opalka


Informations à propos de Roman Opalka:
Roman Opalka est né en 1931 à Hocquincourt, de parents polonais. Il est diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Il est professeur d'Art à la Maison de la culture de Varsovie (1958-1960). Roman Opalka comme l'a expliqué Michel Olivier est un artiste très protocolaire. Son « œuvre de vie » à commencé en 1965 et continue encore aujourd'hui. Ses toiles commencèrent à éclaircirent à partir de 1972 lorsqu'il atteignit le million (à chacune de ses nouvelles toiles il rajoute 1% de blanc au noir préexistant.). Pour anecdote, il peint en moyenne 380 nombres par jours.

R.Opalka 1965/1 à l'infini,
détail 3324388-3339185(1965-1982)
Peinture acrylique sur toile de coton, 196 x 135 cm


[CLR]

dimanche 14 mars 2010

Le surréaliste & La publicité

« Ce ci n’est pas une mère dans la détresse, c’est une femme qui alphabétise les enfants de bogata »

« Ce ci n’est pas un africain miséreux, C ‘est un créateur d’entreprise »

La publicité qui a été inspiré par un œuvre surréaliste. L’idée et la présentation sont très simple et intéressante, voire très claire et bien fonctionné pour y communiquer.

La composition en 3 éléments ; titre, image et explication en dessous. Ces 2 publicités qui rassemble de « Ce ci ce n’est pas une pipe » un œuvre de Magritte en1933 avec le respect de cet œuvre.

Un œuvre surréaliste de Magritte, ce tableau se présente la communication contre l’habitude, la perception contre le réel, le visible contre l’invisible. « le peinture sur l’image visible, aussi sur l’image invisible au peintre. »

« Ce ci n’est pas une pipe, c’est une présentation d’une pipe »

La connexion de communication de l’artiste au publique, cet œuvre se présente de l’autre définition de cet image, ce n’est pas le définition de celle que l’on voit ou aperçoit.

Dans le monde de publicité, ce n’est pas si facile à faire une simple publicité qui est bien fonctionné. La rassemble d’un œuvre très connu, prend déjà l’attention de publique, donc le prêt de technique, l’idée, la présentation de quelques œuvres, sont des bonnes manières d’avoir l’attention des gens, mais ce n’est pas n’importe quel œuvre qui peut fonctionner bien comme celle-ci.

Je remercie beaucoup à Magritte pour ses créations de meilleur œuvre qui nous ont inspirés jusqu’au présent.

Mattanin VORAMALA (258296) L3


JILL GREENBERG, Photographe Canadien

La spécialiste de portrait avec sa manière unique de la présentation et la lumière exceptionnel sur ses portraits.

Elle a fait beaucoup de portraits pour la publicité, les magazines et aussi beaucoup de beaux livres qui contiennent ses œuvres. Le plus célèbre est des portraits des enfants pleurés et des portraits des animaux (singe, ours, etc..) en plusieurs actions.


Dans cette exposition, il y a son ancienne série des animaux (singe), le tableau en grand taille (100 x 130 cm) sur le papier mat, 12 tableaux à la passage vers une salle.


Aussi sa série des enfants pleurés sont installés dans une autre salle, 32 petits tableaux (20 x 25 cm), sont installée ensemble sur le mur avec 3 grands tableaux (100 x 130 cm) sur le mur à coté. En dessous de chaque photo, il y a un titre qui explique chaque action. Par exemple « Revalation », « Earth », « Shock », « Faith » avec qui l’on obtient des sentiments réels et des humeurs.

Ses œuvres sont toujours très intéressants, mais je trouve que la présentation et l’installation de galerie n’est pas assez bien, à mon avis c’est plutôt une exposition pour vendre des tableaux. Par contre c’est une occasion de voir des originaux de photos (c’est mieux que sur le livre, et l’entrée est gratuit).

L’exposition de Jill Greenberg est jusqu’au 26 mars à Acte2galerie, 41 rue d’Artois 75008 Paris.

Pour plus d’information, venez-sur : http://www.acte2photo.com/

Mattanin VORAMALA (258296) L3

Critique


Exposition L'impossible photographie prisons parisiennes 1851-2010



« Rentre dans la prison, rentre dans la prison » dit le surveillant de l’exposition « l’impossible photographie prisons parisiennes 1851-2010 » à l’un de ses collègues.
Nous voici donc prisonniers au musée Carnavalet qui tente de traiter un sujet jamais abordé auparavant à savoir la vie dans les prisons parisiennes. Cette exposition inédite a du s’armer de patience. En effet, 3800 photos on été réunies par des commissaires ou par des collectionneurs privés. Seulement 340 sont visibles. Elles nous montrent entre autres les détenus, leurs cellules, les couloirs, la cour ou encore les véhicules qui les transportent.
Nous sommes avertis dès l’entrée que « nous avons dans la mesure du possible, parce qu’elles donnent une idée plus précise de la vie dans les prisons, privilégié les photographies où des hommes et des femmes (détenus, personnels) sont représentés. » Or, ce sont les photographies de Mathieu Pernot, qui nous montrent des plantes envahissant la cour des détenus qui sont les plus représentatives de la vie dans les prisons.
Heureux de retrouver notre liberté, nous sortons du musée en n’ayant rien appris de plus que ce que l’on savait déjà à savoir des cellules beaucoup trop petites, un manque d’hygiène et un manque de liberté évident.
Cependant la forme est réussie. L’ensemble est très clair, bien présenté. Plusieurs procédés rendent l’exposition agréable à voir comme par exemple les vidéos projetées sur des bulles sortant du mur ou encore le dispositif de miroir qui nous permet de voir de vieilles photographies en relief.
Il aura donc fallu attendre 2010 pour qu’un musée expose ce sujet délicat qu’est l’univers carcéral. Peut être aurait-il fallu encore attendre…

Marine Commont