dimanche 14 mars 2010

Critique


Exposition L'impossible photographie prisons parisiennes 1851-2010



« Rentre dans la prison, rentre dans la prison » dit le surveillant de l’exposition « l’impossible photographie prisons parisiennes 1851-2010 » à l’un de ses collègues.
Nous voici donc prisonniers au musée Carnavalet qui tente de traiter un sujet jamais abordé auparavant à savoir la vie dans les prisons parisiennes. Cette exposition inédite a du s’armer de patience. En effet, 3800 photos on été réunies par des commissaires ou par des collectionneurs privés. Seulement 340 sont visibles. Elles nous montrent entre autres les détenus, leurs cellules, les couloirs, la cour ou encore les véhicules qui les transportent.
Nous sommes avertis dès l’entrée que « nous avons dans la mesure du possible, parce qu’elles donnent une idée plus précise de la vie dans les prisons, privilégié les photographies où des hommes et des femmes (détenus, personnels) sont représentés. » Or, ce sont les photographies de Mathieu Pernot, qui nous montrent des plantes envahissant la cour des détenus qui sont les plus représentatives de la vie dans les prisons.
Heureux de retrouver notre liberté, nous sortons du musée en n’ayant rien appris de plus que ce que l’on savait déjà à savoir des cellules beaucoup trop petites, un manque d’hygiène et un manque de liberté évident.
Cependant la forme est réussie. L’ensemble est très clair, bien présenté. Plusieurs procédés rendent l’exposition agréable à voir comme par exemple les vidéos projetées sur des bulles sortant du mur ou encore le dispositif de miroir qui nous permet de voir de vieilles photographies en relief.
Il aura donc fallu attendre 2010 pour qu’un musée expose ce sujet délicat qu’est l’univers carcéral. Peut être aurait-il fallu encore attendre…

Marine Commont

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