samedi 20 mars 2010

né dans la rue

exposition de la Fondation Cartier rendant hommage au graff du 7 juillet au 10 janvier.



La fondation cartier nous met dans l'ambiance graffiti dès l'extérieur, en nous présentant un mur où les visiteurs peuvent s'exprimer à leur manière, par le graff, par des mots, comme ils l'entendent. Cette fresque contraste avec les panneaux en verre de la façade de la fondation.

Ce que je trouve assez aberrant, c'est que a fondation n'a fais qu'autoriser ce que les graffeurs s'étaient déjà permis devant d'autre musées. Par exemple, le musée d'art moderne de paris, vois les palissades face au musée lui même. Ainsi le groupe de parisiens se nommant « sexuellement incorrigible » a utilisé un morceau de cette palissade sur une hauteur d'environ 2 mètre et une longueur d'environ 8 mètre pour y taguer son nom. Cette exemple prouve bien que les graffeurs n'ont pas attendu la fondation cartier pour installer leur travail où bon leur semble.

Malgré tout, pour moi, même si cette palissade me fais doucement rire, elle reste peut être plus proche de l'esprit du graff que le reste de ce qui est proposé a l'intérieur. Notamment parce qu'elle est en extérieur. Pour moi, le graff est la revendication de la liberté, si les peintre hollandais ont sortis leur chevalet pour peindre dehors, les graffeurs ont TROUVER leurs support dans la rue au hasard des chemins, même si ils ont par la suite pris le temps de réfléchir à ce qu'ils allaient faire, avant de le réaliser.

Cette exposition me pose un problème dans la mesure où, comme le dit le nom de l'événement, c'est un art qui est dans la rue, mais qui semble avoir été apprivoisé pour l'enfermer dans un musée. Cet art libre, provocateur, indépendant, et aux yeux de tous se retrouve confiné à un endroit, restreins dans cet endroit ce qui l'empêche d'utiliser les support qu'il peut trouver dehors, édulcoré et surtout fermé aux publique, puisque l'entrée est payante.



La première salle semble être dans une semi pénombre, une lumière tamisée. Ce coté peu rappeler le graff nocturne, là où les graffeur ont le moins de risque de se faire attraper par les forces de l'ordre. Cette atmosphère est celle qui peut le mieux transmettre l'état d'esprit d'un graffeur. Si la pénombre brouille le visuel, elle transmet une intimité, mais avant tout une incertitude et un inconnu, ce qui correspond parfaitement aux graffeurs. Car même si certains sont connus, la plus part reste néanmoins de parfais inconnus et ce pour des raison de répression vis à vis de la justice. Un point négatif reste tout de même assez invraisemblable à mes yeux : la proposition d'un « habit de graffeur » … puisque le graff est un art libre, que beaucoup de personne pratique, de tout âges (exemple Basco Vazco pour les plus jeunes et Part One ou Gérard Zlotykamien qui sont plus âgés) , toute nationalités … comment peut-on attribuer un style vestimentaire à un art aussi dispersé dans le temps et le monde? Surtout, après c'est peut être une erreur de ma part, mais je n'arrive pas à imaginer un graffeur qui au final dois se fondre dans le paysage pour ne pas se faire attraper, s'habiller avec un casque de chantier et un gilet réfléchissant.

L'étage d'après se trouve en pleine lumière, on perd l'intimité. Galerie plus contemporaine, plus proche de ce que l'on vois dans les autres musées … quel est le but de cette galerie? Exposer les œuvres … bien que certaines, soient sur les panneaux vitrés de la fondation cartier, chaque graff est écarté des autres. On sens les frontières se mettre, les espaces entre graffeurs se placer … pourquoi ne pas avoir pris une liberté total? Pourquoi ne pas avoir lâché les graffeurs dans cet espace avec leur matériel? Les laisser choisir vraiment leur place, leur liens avec les autres … le graff est un art éphémère, c'est d'ailleurs ce que dis Gérard Zlotykamien en créant ses personnages sur les vitres. Mais il n'y a aucune altercation entre les graff. Or dans la rue, tous se mélange. La rue semble révéler cette envie de se mélanger, d'unité, de solidarité dans un combat pour ses valeurs morales. Au final, un graff dans la rue n'est pas l'œuvre d'une personne, c'est la fresque entière, le mur, pas la signature.

Le point que je juge très positif dans cette exposition est de montrer un peu l'histoire du graff, et de montrer que le graff n'est pas nouveau, mais qu'il se pratique depuis des années et est un phénomène mondial.



La meilleur exposition de graff, celle qu'il faudrait prendre le temps de regarder c'est la rue en elle même. Or ce paysage nous est si familier qu'on ne le remarque plus. Pour pallier à ce manque d'attention certains ce sont donner l'objectif de nous montrer les graff les plus abouti, spectaculaire qu'ils ont pu rencontrer, c'est le cas de ce site :

http://www.almanart.com/le-graphitisme-un-mouvement-fort.html



William Smets

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