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Puisque j’ai commencé dans la peinture autant continuer dans la même voie avec cette fois le travail de Christophe Avella-Bagur. Les travaux de cet artiste français sont actuellement exposés à la galerie richard.
Christophe Avella-Bagur s’attache à la représentation de la figure humaine dans un aspect qui se veut contemporain. Toutes ses œuvres présentent une espèce de prototype humain, un homme « type » sans véritable caractère. Sans chair, sans réalité organique, il est une sorte de mis en forme du concept « homme » numérisé en une simple silhouette, qui hante par sa seule présence les toiles de l’artiste. Cette figure est déployée et livrée à elle même dans des espaces excessivement vides, prisonnier d’un blanc immaculé, elle n’a aucun refuge et aucun élément narratif n’est présent pour la « contextualisé », une situation d’isolement qui permet de prétendre à l’universalité de cette même figure.
L’artiste ne se contente pas de peindre des avatars virtuels -de représenter une image idéalisée de l’homme- lisser à l’extrême ses « mannequins » sont proposés dans une facture qui anéantit toute intervention ou touche personnelle, on se retrouve face à un produit qui se veut moderne et se rapproche au maximum de la standardisation.
Il est d’ailleurs question de série dans cette perpétuelle récupération de ce même humanoïde au caractère profondément synthétique. Habillé de son enveloppe lisse et grisâtre ce « mannequin » perd toute individualité dans sa multiplication et gagne un statut proche du clone.
Ces objets de fantasmes sans réel humanité se trouvent être de parfait support de la condition humaine, sans caractère fondamental, l’artiste leur propose une nouvelle identité par l’apport d’un portrait juxtaposé. Cette nouvelle identité, ce nouveau visage qui leur est confié contraste violement avec leur aspect général, excessivement coloré le portrait n’est que chair torturé par l’environnement qui lui est imposé. Projeté sur le relief du mannequin il ne peut s’y associer et reste prisonnier de sa surface, il n’arrive pas a habiter cette structure et fort de son caractère unique ne peut exister que sous forme de reflet.
S’opère alors un processus plus proche de la confrontation que de l’hybridation entre les deux entités. Ce deuxième visage cherche à trouver sa propre existence et s’illustre dans certains cas dans un excès de violence pictural (Face FS63 Peeing Colors) qui aliène son reflet et le transforme en véritable masque « clownesque ».
Cette nouvelle identité de l’être humain que proposent les travaux de Avella-Bagur se détache des canons profondément liés au medium pictural, l’artiste s’en éloigne au maximum et essaie de produire une vision contemporaine de l’homme en étroite relation avec le virtuel et le problème identitaire qu’il induit.
Pour finir en beauté et pour véritablement comprendre le travail de cet artiste le mieux est surement (ou pas) d’écouter ce qu’ en dit son galeriste :« Les tableaux de Christophe Avella-Bagur sont un constat de la fragilité de l’être humain au XXIe siècle, des grands questionnements et des grands défis qu’il doit relever. Elle n’est ni anecdotique, ni caricaturale, ni explicite, parce qu’elle n’est pas une pensée réduite, mutilée, par les impératifs de la communication publicitaire. Elle est la forme aboutie du langage d’un peintre. »
Mutt.
Pour mon deuxième compte rendu je reste dans le domaine de la peinture à travers le travail de Nazanin Pouyadeh. Mais ici contrairement à Stefan Sehler aucune ambigüité ne subsiste, on est dans une peinture aussi figurative que possible.
Nazanin Pouyandeh est une jeune peintre originaire de Téhéran qui vit et travaille en France.
Ses œuvres sont visibles à la galerie Eric Mircher.
Au premier coup d’œil on ne relève rien de transcendant dans les compositions de l’artiste : de la peinture figurative qui s’essaye, dans une certaine mesure, à la mimésis et qui a pour obsession l’omniprésence de la figure humaine = de la bonne peinture comme on aime.
Mais l’intérêt de sa peinture ne réside pas dans son aspect formel mais dans l’ambigüité des sujets développés, la jeune artiste nous donne à voir un univers surréaliste presque incongru, qui se révèle difficile à appréhender.
Dans son œuvre, une multitude de thèmes, de cultures, d’images se mêlent et s’unifient dans cette peinture résolument moderne.
Des peintures comme « Agate » ou « Farhad et Kamyar » illustrent bien le propos de l’artiste. La première est surement à prendre au second degré et s’amuse à inverser le mythe de Remus et Romulus, ici c’est une femme qui à quatre à patte et se met à niveau de la nature, et alimente ses progénitures en forme de louveteaux.
Représentée de son plus simple habit, la jeune femme ne semble pas à son aise dans cet environnement qui lui est proposé: pur construction mentale entre le western spaghetti et l’univers préhistorique, ce paysage intemporel revient avec récurrence dans ses compositions. « Dans l’oubli, l’angoisse et l’attente, c’est ainsi que vivent mes personnages, égarés dans des lieux oniriques et illusoires. »
Si la composition qui caractérise « Agate » arrive à faire place à une réserve, à nous laisser respirer par son arrière plan très marqué en forme d’horizon blanchâtre et impalpable, la plupart des œuvres de Pouyadeh sont fortement chargés et souvent très riche en couleur, nourries par toutes sortes d’images et de signes qui arrivent, non sans saturation, à constituer une mythologie personnelle.
Dans son éclectisme la jeune femme intègre souvent une iconographie orientale quelque peu « archaïque », comme cette espèce de fresque au premier plan du « chant des soldats », une imagerie qui marque sa différence par rapport à la facture générale de l’œuvre, qui n’est pas du tout léché et parait quelque peu naïf.
Le clivage est telle dans certaines composition qu’on pourrait presque parler de collage surréaliste, on lit sur le web que cet improbable mélange qu’opère l’artiste serait le fruit de son exil en France…pourquoi pas.
En tout cas ce qui est sur c’est que l’artiste n’a pas peur des mélanges hétérogènes et essaie de façon très personnel de créer une mythologie dont la mis en image rappelle parfois cette « rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie ».
Mutt.
S'aviez vous que Serge Gainsbourg avait écrit un livre?Evguénie sokolov ,conte parabolique dans une large mesure autobiographique relate du début à la fin, la vie d'un artiste d'origine slave surdoué de l'accablante ,honteuse faculté de lâcher des pets .
Sublimant son anomalie, il s'invente le gazomètre,machine qui expulse par les spasmes de son sphincter ses grappes tonitruantes de peinture sur la toile.C'est ainsi propulsé par ses vents qu'il accède à la célébrité et est érigé au statut de chef de fil du courant des "hyperabstractions" se gardant bien, toute fois, de révéler les provenances fétides de son génie picturale.
Les ressemblances entre Evguénie Sokolov et Gainsbourg outre leurs origines slaves, sont nombreuse et évidentes. Ainsi la peinture qu'il pratiqua se trouve au centre du livre et y est décrite minutieusement. La pratique de cet art, comme celui qui fit le succès de Gainsbourg est originale et novatrice,leurs succès commun ,tout aussi fulgurant les mettrons sur le devant de scène avec les fameuses interviews où ils se feront remarqué avec des provocations (Sokolov à court d'argumentation pseudo-intellectuel, extirpant le pet à la source de son talent dans le microphone de l'interviewer.). Des traits du personnage du livre sont propres au personnage-auteur comme la misanthropie et la solitude qui en découle, avec comme illustration , la seule amitié d'Evguénie: son chien péteur. Ces positions marginales iront également jusqu'à l'évocation de la pédophilie.
L'auteur du"requiem pour un con" nous livre ici dans un langage riche et précis une perle de provocation humoristique qui démystifie l'artiste et interroge la question de la vacuité dans l'art; il renverse le principe d'idolâtrie qu'on use volontiers pour certain personnage publique en se fondant sur le trivial , le vulgaire de sa condition humaine, comme le laisse présager la phrase d'introduction: "le masque tombe,le héros s'évanouit,l'homme reste."
Rosane.
Pour mon premier post sur ce blog je vais vous parler du peintre berlinois Stefan Sehler exposé à la galerie Baumet-Sultana. Ici on parle bien « du » travail de Selher puisque il n’y a qu’une œuvre présenté dans la galerie. Un objet monumental de
On est bien loin ici des œuvres de Constable ou de l’école de Barbizon, pour ainsi dire il est assez difficile de définir le travail de cet artiste, autre qu’une simple représentation il offre une trace, une empreinte picturale entre peinture et photographie, qui amène le paysage dans une forme grandiloquente qui déstabilise.
Le travail de Sehler est troublant, il offre au premier regard un réalisme saisissant, mais se révèle doté d’une composition confuse propre à une certaine abstraction.
L’œuvre a pour dimension 205x405cm et profite de son format pour livrer une double lecture au spectateur.
De loin l’œuvre offre un rendu photographique, un paysage qui, certes semble quelque peu irréel dans sa composition en forme de miroir, mais reste néanmoins convaincant dans sa force de suggestion.
Alors cette gigantesque vision florale en appelle forcément à la contemplation, ne serait-ce que par son format, et impose le déplacement du spectateur au plus près du support pour suivre et comprendre la genèse de ce tortueux paysage.
Et c’est ainsi le regard perdu au plus profond de la peinture que tout mimétisme disparait au profit d’une lecture abstraite. Tous les éléments florales se révèlent être des taches grisâtres mêlant noir et marron dans des formes plus ou moins entretenues. Ces formes qui semblaient si proche de la photographie se révèlent être un mélange de taches informelles, et sa composition miroir rappelle alors d’autant plus un effet « Rorschach ».
Et si l’illusion du paysage marche si bien d’un regard global c’est surement que la nature se prête très bien à une forme d’abstraction puisqu’elle-même est soumit à une évolution plus ou moins chaotique.
Dans son accumulation picturale Sehler ne fait pas que suggérer le paysage, il construit mentalement une nature de toute pièce, et fait exister sa peinture dans sa propre évolution et construit ainsi un parallèle qui anime avec encore plus de force sa vision, « son abstraction de paysage ».
Mutt.