vendredi 21 mai 2010

Silvia Bachli




Une courte exposition de Silvia Bachli à la galerie Nelson-Freeman. Au premier abord, un travail du dessin abstrait très minimialiste, une facture simple, une oeuvre qui s'articule autours de motifs récurrents comme la ligne droite, le cercle. L'artiste exploite la fluidité du dessin et son aspect immédiat, spontané pour travailler d'une part autour du mouvement du corps ("Silvia Bachli s'installe au sol au milieu de la feuille et trace au pinceau de longs traits sans pause ni reprise. C'est son corps qui est engagé ici; sa résistance, ses limites conditionnent le résultat. Il appartient ensuite au regardeur de reconstruire le mouvement.")et d'autre part à partir du ressentit.



Si ces fragments de formes semblent s'apparenter à l'abstraction, elles sont davantage une traduction graphique, de l'indicibles, de ces mots que l'on a sur le bout de la langue mais qui ne nous viennent que sous formes de phonème ou par brides se sensations . Une difficulté, voir une impossibilité de communiquer exprimé ici par le dialogue de frôlements graphiques informes avec le silence du blanc de la page. L'installations des oeuvres savamment orchestré dans l'espace de la galerie semble rythmer les murs de ces lignes improbables donnant une véritable musicalité à l'ensemble, avec ses pauses, ses hordes et ses échos.

Alors bien évidemment on se dit qu'on a déja fait soi même des choses similaires mais c'est précisément ce qui est interessant: voir comment des artistes avec des moyens simples(en apparences) élaborent une oeuvre cohérente et justifié et néanmoins créative avec des lectures à plusieurs niveaux, une oeuvre forte qui impressionne pour son expressivité précise, directe.


Galerie Nelson - 59 rue Quincampoix 75004

exposition jusqu'au 22 mai




Rosane 249901

Licence 3







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